jeudi 7 octobre 2010

Nouvelles déclarations de Brice Hortefeux : Lettre ouverte au garde des Sceaux

Le Jura Libertaire

Communiqué de presse du 1er octobre 2010
 
Madame le garde des Sceaux,
 
Votre collègue de l’Intérieur vient de «manifester publiquement son soutien moral et matériel» au gendarme mis en examen aujourd’hui par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Blois pour avoir tué par balle en juillet dernier un jeune gitan dans le Loir-et-Cher.
 
Ce faisant, Brice Hortefeux instille dans les esprits l’idée selon laquelle cette décision serait illégitime. Une nouvelle fois, il s’immisce donc dans le cours d’une procédure judiciaire.
 
Vous conviendrez avec nous que l’intéressé a déjà fait montre, à plusieurs reprises, d’un vif attrait pour le travail de la justice, et qu’il a largement démontré la sûreté de son jugement.
 
Ainsi, le 1er octobre 2009, à la suite d’un fait divers tragique survenu à Milly-la-Forêt, il a déclaré que «l’assassinat de Marie-Christine Hodeau aurait pu être évité», ajoutant qu’il était «parfaitement inacceptable que le criminel ait été remis en liberté conditionnelle».
 
Le 8 août 2010, il a apporté un éclairage juridique hétérodoxe mais utile, qualifiant un nantais qui avait contesté une contravention dressée contre sa femme de «présumé coupable de polygamie»
 
Plus récemment, la remise en liberté par un juge de Grenoble d’une personne soupçonnée d’avoir été complice d’un vol à main armée au préjudice du casino d’Uriage a été pour lui l’occasion de faire part de sa «très vive indignation» contre cette décision.
 
La motivation et l’aptitude de Monsieur Brice Hortefeux à exercer les fonctions de magistrat sont désormais incontestables.
 
C’est pourquoi, Madame le garde des Sceaux, nous vous suggérons de lui faire porter un dossier de demande d’intégration dans la magistrature qui, nous en sommes convaincus, sera instruit avec la diligence et la bienveillance qui s’imposent s’agissant d’un candidat d’une telle sincérité et d’une telle envergure.
 
Ce dossier ne semble se heurter qu’à une difficulté d’ordre technique : si d’aventure la condamnation de Monsieur Hortefeux pour injure raciale en date du 4 juin 2010 devait être confirmée en appel, son casier judiciaire ne serait plus entièrement vierge, ce qui hypothèquerait ses chances de devenir magistrat.
 
Cependant, pour l’essentiel, une telle intégration constituerait à l’évidence un «apport incontestable» pour l’institution judiciaire que Monsieur Hortefeux enrichirait de son «bon sens» et de son expérience du «terrain».
 
En espérant que cette requête, formulée dans l’intérêt général, recevra un accueil favorable, nous vous prions d’agréer, Madame le garde des Sceaux, l’expression de notre considération.
 
Pour le Syndicat de la magistrature,
Clarisse Taron 
 
 
Tué ou tueur, le gendarme est soutenu, pas le Gitan !
 
Après la mise en examen du gendarme qui a tué Luigi Duquenet à Saint-Aignan, Brice Hortefeux a apporté son soutien au gendarme. Quoi de plus normal… La présomption d’innocence s’applique encore au gendarme, jusqu’à ce que la justice se prononce. Ce n’est pas le cas de M. Hortefeux, déjà condamné pour injure raciale. Le soutien du ministre de tutelle peut donc être considéré comme une déclaration de culpabilité, puisqu’on se soutient entre délinquants.
 
Éric Besson quant à lui, justifie au Parisien sa nouvelle loi ignoble de déchéance de la nationalité française avec ce qui s’est passé à Saint-Aignan, c’est-à-dire le décrochage de l’enseigne de la gendarmerie nationale par les cousins de Luigi. Or, ces Gitans sont Français depuis toujours, et non pas depuis 10 ans. Pour Besson, ils ne le sont tout simplement pas, parce qu’ils sont «Gitans».
 
Qui peut encore croire au respect des principes de la République par ceux qui la dirigent ?
 
La Voix des Rroms, 2 octobre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire