vendredi 1 octobre 2010

Brest : Trois policiers blessés à Pontanézen

Le télégramme

Hier, la tension est montée de plusieurs crans dans le quartier de Pontanézen, à Brest, lors de l'interpellation d'un jeune suspecté d'avoir caillassé un véhicule de police. Trois policiers ont été blessés lors d'affrontements avec une trentaine de jeunes.

Hier, en fin d'après-midi, les policiers sont venus en force dans le quartier de Pontanézen, à Brest, pour interpeller un jeune homme âgé de 17ans, soupçonné d'avoir jeté des pierres sur un véhicule de police quelques jours auparavant. À peine étaient-ils arrivés qu'une trentaine de jeunes du quartier tentaient de faire échouer cette opération en lançant des projectiles sur les forces de l'ordre. Les policiers ont répliqué à l'aide de grenades lacrymogènes et par des tirs de flash-ball. Ces affrontements ont eu lieu à une heure où de nombreux parents revenaient de l'école avec leurs enfants.

Cinquante hommessur place

Les policiers sont parvenus à interpeller le jeune homme. Non sans avoir déployé un important dispositif. Demandant de nombreux renforts au commissariat mais aussi à la gendarmerie venue leur prêter main-forte. Sur place, on comptait environ cinquantehommes.

Les policiers reviennent dans la soirée

Vers 18h, les forces de l'ordre ont quitté le quartier dans une ambiance très tendue, sous une pluie de pierres et sous les yeux de nombreux habitants. Une heure et demie plus tard, les policiers revenaient encore plus nombreux. Lors de cette seconde opération, qui s'est soldée par l'interpellation des deux suspects considérés comme les meneurs du groupe, trois policiers ont été blessés. Deux légèrement et le troisième plus sérieusement. Vers 20h30, ce dernier sortait de l'hôpital où il avait été admis. À la même heure, le commissaire Daniel Ansellem assurait que le quartier avait retrouvé son calme. Même message du côté de la municipalité.

Davantagede travailleurs sociaux

Il est vrai que certains habitants ont été choqués par la violence des affrontements mais aussi par les tirs de grenades lacrymogènes dans les couloirs d'une des tours du quartier. «Le calme est revenu, des contacts avec les parents et les enfants ont débuté», assurait Hosni Trabelsi, l'adjoint au maire chargé du quartier. «Je déplore ces incidents, d'autant que de gros efforts de remodelage du quartier ont été entrepris ces derniers mois. J'en appelle à la responsabilité des parents. Dommage que de tels comportements aboutissent à de telles situations de tension». Dans les jours à venir, Hosni Trabelsi prévoit davantage de médiateurs et de travailleurs sociaux dans les rues de Pontanézen.

Didier Déniel

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