lundi 4 octobre 2010

3 mois ferme pour insultes (répétées) sur gendarme

Remarque de CA : Et allez, encore un bel exemple de la discrimination positive exercée dans nos tribunaux. Je vais simplement réitérer la remarque que j'ai faite dans le post précédent : Si ç'avait été l'inverse, et qu'un gendarme (même avec le même acharnement) avait insulté le jeune, il aurait pas pris autant, et quand bien même le jeune en question aurait été un fonctionnaire. Mais je vois pas pourquoi devant la loi, insulter un gendarme est plus grave que de m'insulter. On est tous les deux des hommes, qui valent le même poids, de la chair avec un cerveau, une conscience, enfin pas pour tous faut croire...

Le Télégramme

Facebook. Il insulte les gendarmes : un Brestois condamné à trois mois ferme

Le tribunal correctionnel de Brest a condamné ce vendredi matin un jeune homme de 19 ans à trois mois de prison ferme. Le prévenu absent à l'audience avait insulté des gendarmes du Faou sur le réseau social Facebook quelques heures seulement après avoir été contrôlé en état d'ébriété à bord d'un véhicule.

Dix-neuf ans et déjà de la prison ferme. Un début de carrière précoce pour ce jeune Brestois entaché par un triste record : celui de la plus lourde peine pour outrage à agent via Facebook jamais prononcée par un juge français.

Absent à l'audience
Pas de prévenu à la barre, l'affaire est vite jugée. Le président André expédie la lecture du casier en quelques secondes : cinq condamnations au compteur. L'affaire pourrait faire partie de la longue cohorte des "outrages à agent"des audiences du tribunal correctionnel. Mais au lieu de la traditionnelle cellule de dégrisement, c'est sur Facebook que les insultes envers la brigade de gendarmerie du Faou ont fusé.

Insultes après un contrôle routier
Une bordée d'injures pour les hommes en bleus et leurs familles lâchés après un contrôle routier. Il est 22 h 40 quand la voiture dans laquelle se trouve ce jeune homme de 19 ans est contrôlée à un rond-point. Les gendarmes constatent l'ivresse manifeste de l'équipage et du conducteur. Il faudra rentrer à pied sur Brest. Vers les 1 h 20 du matin, c'est chose faite. Mais il reste un peu de ressenti envers les forces de l'ordre. L'excédent est vite expédié sur le mur Facebook de ce jeune adulte moderne. Son profil est public. Les paramètres de confidentialité de son compte sont restés sur les réglages par défaut et ses états d'âme sont visibles par n'importe qui.

Les gendarmes du Faou n'apprécient pas
Rien ne changera pendant six mois, jusqu'à la découverte du profil par les principaux intéressés : les gendarmes du Faou. Facebook a beau être le rendez-vous planétaire des pensées de tout à chacun, les militaires ne goûtent pas vraiment au message. Leur ressenti porte même un nom dans le langage pénal : "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique". Le chef d'escadron de la brigade du Faou rappelle son attachement à la liberté d'expression. "Et même à la liberté orthographique s'il le faut". Mais la liberté d'insulter, cela ne passe pas.

3 mois ferme : record de France
La procureure Léoquet goûte, elle aussi, peu à la chose et requiert six mois de prison ferme. L'absence du prévenu et le contexte pèsent lourd. Le tribunal suit : 750 EUR de dommages et intérêts et 3 mois de prison de ferme pour le prévenu. L'air de rien cet habitant de Locmaria-Plouzané vient de faire tomber un nouveau record de France, celui de la plus lourde peine pour outrage à agent via Facebook.

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