lundi 30 août 2010

France - Italie... 1 - 3

Bourg-Blanc - Une école élémentaire vandalisée

29.08.2010, Le Parisien

A moins d'une semaine de la rentrée, une école élémentaire privée de Bourg-Blanc, près de Brest, a été vandalisée dans la nuit de samedi à dimanche. La salle des enseignants et la réserve ont été souillées par des jets de peinture et d'encre. Quatre classes ont également été endommagées par la fumée ou la suie.
Des meubles ont été saccagés, avec notamment de la peinture projetée sur des murs ou du mobilier.

C'est un voisin ayant vu de la fumée s'échapper de l'école Saint-Yves qui a donné l'alerte samedi. Dans une des classes de CM1, des livres ont été incendiés. L'intervention des pompiers a permis d'éviter la propagation des flammes à l'ensemble du bâtiment.

Selon les responsables de l'établissement, la rentrée devrait avoir lieu jeudi, mais dans d'autres locaux car la plupart des salles sont inutilisables. Le bâtiment venait d'être rénové durant l'été. Une enquête a été ouverte dimanche par la gendarmerie pour retrouver le ou les auteurs de ces actes de vandalisme. 



Gradisca (Italie) - Nouvelle révolte au CIE, trois militaires blessés

(ANSA) - TRIESTE, 29 AGO - Une nouvelle tentative d'évasion, sans résultat, hier soir au centre d'identification et d'expulsion de Gradisca d'Isonzo. Trois militaires blessés.
Vers 21h3O une trentaine de détenus du centre sont sortis sur le toit de la structure en essayant de sauter par dessus les grilles, mais l'intervention des militaires de surveillance à fait échouer la tentative. Un bref affrontement à toutefois éclaté, au cours duquel trois militaires sont restés légèrement blessés par des objets contondants utilisés par les détenus.


Via Pagherete Tutto 

Thessalonique (Grèce) - Cinq voitures diplomatiques cramées en solidarité avec les compagnons chiliens

fromthegreekstreets, Sunday, August 29, 2010

Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, des attaques ont eu lieu contre 5 véhicules diplomatiques à Thessalonique. L'action a été revendiquée par un groupe appelé "Corps Diplomatique des Incendiaires (pour l'intensification de la solidarité internationale)", et dédiée aux compagnons au Chili, dont 8 sont incarcérés et 6 autres inculpés.

dimanche 29 août 2010

Guet-apens de crs, démasqué par la justice

Cela aurait pu être une histoire banale de bagarre entre bandes à la sortie d’une boîte. Mais en pleine période de guerre aux jeunes des cités, la police aidée par le journal local Nord Littoral, en a réécrit une bonne partie pour la grande cause Sécuritaire.

Les faits racontés par Nord Littoral

Au petit matin du samedi 24 juillet, deux jeunes calaisiens de la ZUP, « connus des services judiciaires etc. », agressent deux CRS en civil, dans la rue Royale, à Calais Nord. Circonstance aggravante : ils auraient monté une embuscade contre les policiers.

[http://www.nordlittoral.fr/actualit...]

La police de Calais les aurait retrouvés et arrêtés. Garde à vue, confrontation, comparution immédiate, le 30 juillet au TGI de Boulogne-sur-Mer. Une trentaine de CRS 7 sont là, provoquent les soutiens des deux jeunes. Ils sont aidés par le représentant syndical Alliance qui donne sa version paranoïaque des évènements.

L’avocate de la défense absente, l’audience est reportée au 27 août. Ce qui ne retient pas la journaliste, Brigitte Gouret, célèbre pour ses leçons de morale respectant l’ordre bourgeois et policier. Elle reproduit tout ce que dit la présidente de la séance alors qu’aucun des deux prévenus ne peut s’expliquer et intitule son article : « Vous aviez bu ? La belle excuse ! »

[http://www.nordlittoral.fr/actualit...]

Procès du 27 août

Les deux victimes sont absentes. 25 personnes sont venues soutenir les calaisiens.

les faits selon l’enquête de la police :

Dans la boîte de nuit 555, située à Calais Nord, les deux jeunes calaisiens ont une altercation avec deux autres clients. Le videur intervient et demande aux jeunes de partir : « Ils sont plus nombreux que vous et ce sont des CRS en repos. » Arrivés dehors, les deux jeunes auraient insulté les CRS et s’en seraient pris à deux autres personnes, puis se seraient enfuis à bord d’une voiture au moment où une patrouille de policiers arrivait. Les policiers ont vu un homme à terre, la tête en sang et ont noté le numéro d’immatriculation puis ont trouvé un couple de témoins qui racontera l’acharnement à coup de pied sur la tête de l’homme au sol. 4 jours d’ITT pour l’un et 0 jour pour l’autre.

Pour parfaire la scène sordide, la Présidente nous récite la liste des blessures établie par l’hôpital et tient à montrer les photos de la tête d’une des deux victimes. Le mauvais ton était donné.

Coup de théâtre : le substitut du procureur sait lire !

Dès le départ de son intervention, le substitut du procureur a remis en cause les versions données au commissariat par les CRS agressés, sur leur présence étrange aux portes de la boîte, justement au même moment où les jeunes sortaient.

Il s’est étonné du travail de l’enquête : pourquoi les CRS à l’intérieur n’ont-ils pas été questionnés ? Pourquoi le videur refuse de témoigner ? Pourquoi le gérant de la boîte n’a pas été interrogé sur les faits de violences devant ses portes ? Et les autres témoins ?

« Les blessures sont incontestables mais le contexte est contestable. » répétera-t-il par deux fois.
Le substitut a laissé le soin à la Présidente de juger.

Une cellule spécialisée dans la production de faux témoins, au commissariat de Calais ?

Lors d’une affaire personnelle, la police de Calais avait trouvé la tenancière d’un bistrot.
Cette fois, pour les deux jeunes calaisiens de la ZUP, la police a trouvé une autre femme, anonyme (mais peut-être la même), qui a témoigné avoir vu les jeunes frapper à coups de pieds sur la tête d’une des deux victimes au sol.

Or, l’hôpital de Calais n’a pas mentionné traces de blessures correspondant à des coups de pieds sur le crâne. C’est ce qu’a démontré l’avocate de Lille qui nous a débité chacune des blessures pour en expliquer l’origine technique.

Les deux CRS 7 étaient ivres. L’un d’eux aurait refusé la prise de sang quand l’autre avait encore 1 gramme au moment du relevé.

L’avocate a imaginé la forte probabilité que les deux CRS en repos, dans la boîte de nuit, aient téléphoné à des collègues extérieurs, dans le même état de repos pour provoquer, voir plus, les deux jeunes calaisiens qui avaient accepté de sortir.

Dans les faits, une fois dehors, les deux jeunes ont entendu sur le trottoir d’en face, des personnes qui leur ont crié « CRS ! Contrôle d’identité ! » tout en traversant la rue. Les CRS 7 enivrés ont commencé à les palper, ce qui a provoqué la bagarre.

L’avocate a parlé d’arrestations arbitraires et d’infraction de la part des policiers et a demandé la relaxe sur les chefs d’inculpation mais a reconnu les violences provoquées par des individus qui ne pouvaient se réclamer de leur fonction, ni d’une reconnaissance par les deux calaisiens.

La présidente a requalifié l’inculpation et a condamné les deux jeunes de la ZUP à 250 euros d’amendes au pénal, 200 et 50 euros à verser solidairement aux CRS et 200 euros de frais d’avocat.

Les deux jeunes sont libérés après avoir passé plus d’un mois en prison.

PS : A l’issue de l’audience, la mère de l’un d’entre eux a expliqué le refus du commissariat de Calais de prendre son témoignage alors qu’elle était présente au moment des évènements.

zetkin

Indymedia

La police travaille à Rillieux-la-Pape (Rhône)

Le JL
Flambée de violence à Rillieux-la-Pape où policiers et gendarmes ont essuyé jets de pierre et divers projectiles.
 
Au départ, un appel de riverains mécontents qui se plaignent de tapage nocturne vers 23 heures. Deux policiers municipaux se rendent dans le quartier du Montblanc situé dans la ville nouvelle. Ces derniers  sont pris à parti, évitent des jets de pierre et doivent répliquer avec des flashball. Des individus encagoulés renversent une voiture. Le calme semble revenir mais lorsque les gendarmes viennent faire un tour, ils tombent dans un véritable traquenard. Ils sont accueillis par un groupe de jeunes armés de bâtons et lançant de multiples projectiles. L’ambiance est électrique. Des renforts seront nécessaires pour rétablir le calme et disperser les individus. Aucune interpellation n’a pu être réalisée. Une enquête est ouverte pour comprendre cette flambée de violence.
 
Leur presse (Olivier de La Brocardière, Lyon Webzine), 27 août 2010.

Rillieux-la-Pape (Rhône) - Flics et gendarmes reçus à coups de pierres et de bâtons

Flambée de violence à Rillieux-la-Pape où policiers et gendarmes ont essuyé jets de pierre et divers projectiles.

Au départ, un appel de riverains mécontents qui se plaignent de tapage nocturne vers 23 heures. Deux policiers municipaux se rendent dans le quartier du Montblanc situé dans la ville nouvelle. Ces derniers sont pris à parti, évitent des jets de pierre et doivent répliquer avec des flashball. Des individus encagoulés renversent une voiture. Le calme semble revenir mais lorsque les gendarmes viennent faire un tour, ils tombent dans un véritable traquenard. Ils sont accueillis par un groupe de jeunes armés de bâtons et lançant de multiples projectiles. L’ambiance est électrique. Des renforts seront nécessaires pour rétablir le calme et disperser les individus. Aucune interpellation n’a pu être réalisée. Une enquête est ouverte pour comprendre cette flambée de violence.

Lyon Webzine, 27 août 2010via Pagherete Tutto

Il faut interdire les bureaux de tabacs.

lu sur le parisien

Un policier niçois passé à tabac par trois hommes après une remarque

Pour avoir fait une remarque à un homme dans un tabac de Nice (Alpes-Maritimes), un policier a été roué de coups jeudi soir par quatre hommes, dont trois Tchétchènes. La victime, un des trois policiers d'une équipe de la Bac, se trouvait dans un tabac du centre-ville pour acheter des cigarettes, quand un homme a doublé tous les clients qui faisaient la queue.

Lorsque le policier lui a fait une observation, l'individu est revenu vers lui et l'a pris à partie. Un autre homme, surgissant par derrière, a saisi le policier au collet. Les deux l'ont traîné entre deux voitures, où deux autres individus se sont joints à eux pour le frapper à coups de pieds et de poings, alors qu'il se trouvait à terre. Les deux autres policiers de la Bac sont alors intervenus. L'un des quatre agresseurs a pu s'enfuir, les trois autres ont été interpellés. Ils doivent être présentés samedi au parquet.
Le policier a eu plusieurs jours d'arrêt de travail. Dans la bagarre, deux autres fonctionnaires ont été plus légèrement blessés, l'un au pied, l'autre au poignet.

le blog de drapeau noir

vendredi 27 août 2010

Limeil-Brévannes : il percute volontairement une voiture de police

Le Parisien 27.08.2010

Un jeune homme de 19 ans a été interpellé et placé en garde à vue après avoir volontairement percuté une voiture de police pour échapper à un contrôle, dans la nuit de jeudi à vendredi à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne).

Deux mineurs, qui se trouvaient à bord de la voiture, ont également été interpellés.

Dans la nuit de jeudi à vendredi vers 1h30, des policiers de Limeil-Brévannes ont remarqué un véhicule commettant plusieurs infractions au code de la route. Selon la préfecture, cette première équipe tente de le contrôler mais le conducteur refuse une première fois.

Un second véhicule de police, qui se trouvait à proximité, arrive alors sur les lieux et tente de lui barrer la route.

Le jeune conducteur refuse de s'arrêter et percute alors «volontairement» la voiture, blessant légèrement 3 policiers qui se trouvaient à l'intérieur. Ils se sont vus prescrire une ITT de 5 jours, selon la préfecture.

Le conducteur a été placé en garde à vue, et les deux mineurs qui l'accompagnaient ont été amenés au commissariat de Limeil-Brévannes «dans l'attente de leur famille»

Crema (Italie) - Attaque contre la Lega Nord, sabotage d'un DAB



Crema - La nuit dernière, le siège de la Lega Nord , rue Tensini, a été l'objet d'un énième acte de vandalisme, sous la forme de jet de peinture sur la porte et d'écrits injurieux.

**

Dans la nuit de lundi à mardi des inconnus ont saboté un DAB en utilisant de l'huile de vidange; selon les enquêteurs l'attaque contre le siège de la Lega Nord, le sabotage du distributeur bancaire et les inscriptions trouvées dans les rues de la ville contre Cossiga (homme d'Etat italien, mort il y a 15 jours), mènent à une piste unique, étant donné le A cerclé laissé comme signature des actions. Le siège de la Lega ne connaît pas la paix, comme le montre la récente tentative d'incendie. Police et carabiniers enquêtent.

Informa-azione (de la presse locale), Gio' 26/08/2010 
Via Pagherete tutto

Nantes : nuit de violences dans les quartiers nord

25.08.2010 Le Parisien

Une trentaine de jeunes ont participé dans le nuit de mardi à mercredi à des violences urbaines dans un quartier nord de Nantes après l'interpellation de l'un des leurs. Les quartiers concernés, le Chêne des Anglais et la Boissière, «n'avaient pas connu depuis longtemps des événements d'une telle intensité», selon la préfecture.

Ces violences se sont produites vers 23 heures. Peu de temps auparavant, vers 19 heures, des interpellations sous tension avaient eu lieu à proximité. Deux policiers avaient été légèrement blessés et les forces de l'ordre avaient dû faire usage de gaz lacrymogènes. A l'arrivée des renforts de police , dont une demi-compagnie de CRS, appuyée par le GSP (groupe de sécurité de proximité), la CDI (compagnie départementale d'intervention) et la BAC (brigade anti-criminalité), les casseurs s'étaient enfuis. Sur les trois personnes interpellées, une a également réussi à prendre la fuite.

Vitres et abribus brisés, véhicules incendiés

«Un groupe de personnes, certaines encagoulées et munies de barres de fer, se sont attaquées à du mobilier urbain, brisant les vitres d'un magasin, d'une école et de deux véhicules» après des interpellations pour vol avec violence, a indiqué Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet. «Il n'y a pas eu d'affrontements directs avec la police», qui a été renforcée par une brigade de CRS, a-t-il ajouté.

Les dégradations restaient visibles mercredi matin dans le quartier de La Boissière : vitres brisées, plusieurs abribus dégradés, une voiture et une camionnette incendiées.

Patrick Lapouze a précisé que les serives de police disposaient d'«un certain nombre d'éléments susceptibles de nous permettre d'identifier les auteurs». L'enquête a été confiée au commissariat de Nantes.

Toulouse - Coups de feu et caillassages contre des policiers

25.08.2010, Le Parisien

Des policiers ont essuyé des coups de feu puis des jets de pierre qui ont blessé l'un d'eux dans la nuit de mardi à mercredi dans le quartier sensible de Bagatelle à Toulouse.

Les policiers de la brigade anti-criminalité du Mirail avaient été appelés avant minuit à intervenir dans cette cité où des coups de feu avaient été tirés.

C'est en portant secours à une victime de ces coups de feu que les fonctionnaires ont essuyé de nombreux tirs au fusil de chasse de la part d'individus encagoulés, a rapporté le syndicat Alliance. Selon une autre organisation professionnelle, Unité police SGP-FO, premier syndicat de gardiens de la paix, c'est un individu en particulier, à bord d'un véhicule, qui a ouvert le feu sur la voiture de la BAC.

La course poursuite qui a suivi a tourné au guet-apens quand les policiers se sont retrouvés face à une cinquantaine de personnes qui se sont livrées à un caillassage en règle, a indiqué Unité police SGP-FO. Un policier a été blessé par ces jets de pierres.

Enquête pour tentative d'homicide sur agents de la force publique

Sans entrer dans les détails, le procureur de Toulouse, Michel Valet, a confirmé les coups de feu, la course-poursuite, les jets de pierre et les blessures d'un fonctionnaire.

L'enquête pour tentative d'homicides sur agents de la force publique a été confiée à la police judiciaire de Toulouse.

Le procureur a insisté sur la nécessité de la «discrétion la plus totale» dans l'intérêt des investigations.

Cependant, a-t-il ajouté, «quand des policiers sont pris à partie, cela mérite de tout faire pour identifier les auteurs, et quand ces auteurs sont identifiés, cela mérite une réponse particulièrement ferme».

jeudi 26 août 2010

Vive la solidarité avec Tonino !

 En passant devant le siège de la SCORE SVBM à Fontenay-sous-Bois (94), nous n’avons pas pu nous empêcher de repeindre la façade avec quelques mots et de briser quelques carreaux. La SCORE SVBM est une société présidée par Bertrand Dellea et dirigé par Michel Portal, qui a eu l’honneur de se voir confier la reconstruction du centre de rétention de Vincennes, qui fut détruit par les flammes d’une révolte en juin 2008.
 
«La Score construit des camps pour immigrés.»
 
Cet acte se veut un geste de solidarité avec les révoltes dans les centres de rétention, dans les prisons, ainsi que pour Tonino emprisonné à Poggioreale (Naples) depuis la fin du mois de juillet. ()
 
«La solidarité est une arme. Nos armes n’ont pas de frontières !
Liberté pour toutEs ! Liberté pour Tonino !»
 
Tonino a été arrêté le 26/07/2010 Par la Digos de Naples. Il est accusé de complicité de crime suite à des affrontements avec des fascistes durant la manifestation du 1er Mai. Les groupes de fascistes sont encore une fois, les instruments au service du pouvoir.
 
«Contre tous les fascismes. Brisons les prisons !»
 
L’antifascisme qui s’oppose aux fascistes au nom de la démocratie n’est qu’un leurre. Il est vide de sens s’il n’est pas une attaque contre toutes formes d’oppressions, d’autorités et s’il n’est pas une critique radicale de la démocratie. Régime qui, sous le masque de la liberté d’expression, cultive l’exploitation, l’enfermement, l’uniformisation et prive les individus de la possibilité d’être libres et autonomes.
 
Aujourd’hui en France, on veut faire construire une trentaine de nouvelles prisons. Les lieux d’enfermement cristallisent l’essence fasciste des régimes démocratiques.
 
Nous avons voulu exprimer notre solidarité à un compagnon enfermé en nous attaquant à un constructeur de prisons. Et ainsi, agir en solidarité avec les révoltes dans les taules.
 
Liberté pour Tonino !
Liberté pour toutEs !
 
Indymedia Nantes, 25 août 2010.

mardi 24 août 2010

Tours : Vive la cavale !

L’évadé de la maison d’arrêt toujours en cavale…
 
En écartant les barreaux de sa cellule, un jeune homme de 17 ans avait réussi, le 24 juillet, à s’enfuir de la maison darrêt de Tours. Il est toujours recherché.
 
Plusieurs véhicules de police fonçant à toute allure vers Tours-Nord : il y a quelques jours, les forces de lordre se sont mobilisées dans lespoir de mettre la main sur un jeune évadé dà peine dix-sept ans.
 
Lhistoire de cette cavale est plutôt rocambolesque. Malgré son jeune âge, le garçon est soupçonné dêtre lauteur de plusieurs vols de voiture au domicile du propriétaire (home-jacking).
 
Arrêté une première fois, il avait écopé de six mois de prison dont trois avec sursis et mise à lépreuve. Sa peine avait cependant été aménagée et il avait été transféré dans un centre éducatif fermé au Vigeant (Vienne). Le jeune homme avait alors fugué en séchappant de la voiture de son éducateur au moment du transfert.
 
Début juillet, ladolescent était repris par la police, à lissue dune course-poursuite mouvementée. Il circulait à bord dune voiture volée dans le Maine-et-Loire.
 
Le véhicule avait été repéré rue des Tanneurs et avait pris la fuite. Feux grillés, rues à contresens, le jeune conducteur — qui na évidemment pas le permis — avait pris tous les risques. Le jeune homme avait ensuite fui à pied mais il avait finalement été rattrapé.
 
Il avait cette fois été incarcéré à la maison darrêt où il devait attendre sa comparution devant le juge des enfants prévue début août.
 
Une évasion spectaculaire
 
Ladolescent ne sest pourtant pas résigné. Le samedi 24 juillet dernier, il a trouvé le moyen de se faufiler par un espace de vingt centimètres, en écartant les barreaux de sa cellule. Il est vrai que le jeune homme est de faible corpulence (55 kg) mais cela nenlève rien à lexploit. Dautant plus quil a dû ensuite sauter entre les deux murs denceinte, se cacher derrière un sapin et attendre que la porte de la maison darrêt ne souvre pour quitter létablissement sans être vu. Il a apparemment profité du passage dun camion administratif pour prendre la poudre descampette.
 
Une évasion spectaculaire qui montre que le jeune homme est particulièrement déterminé. Depuis, les policiers ont cru détecter sa présence à plusieurs reprises, notamment à Tours-Nord. Mais à ce jour, le fugitif court toujours…
 
Leur presse (Caroline Devos, La Nouvelle République
du Centre-Ouest), 22 août 2010.

lundi 23 août 2010

Barcelone : Visite nocturne à l'exposition de l'architecture pénitenciaire au collège des architectes

Cette nuit, vendredi 20 aout, nous nous sommes rendus au collège des architectes, en plein centre de Barcelone, et à cinquante mètres du commissariat situé rue Laietana, en nous jouant du contrôle, prêts à saboter un lieu qui avec la propagande carcérale («comme elles sont belles»), cherche à normaliser la souffrance et la condition d’enfermé à laquelle veut nous soumettre le capitalisme.
 
Nous espérons les avoir fait chier un peu, avec la condamnation des portes, les inscriptions et les bombes de peinture, salissant ainsi la façade progressiste.
 
Nous dédions ce geste de sabotage à tous les prisonniers et en particulier aux compagnons-nes combatifs du Chili, qui vivent aujourd’hui les conséquences de la dernière vague répressive.
 
Vivent ceux qui luttent !
À bas la société carcérale et ses architectes !
LIBERACIÓN TOTAL !
 
Quelques-uns 

Tags à Rochefort (Charente-Maritime)

Qui se cache derrière la bande des tagueurs de Rochefort ? 
 
Dans la semaine, des individus ont tagué de nombreux bâtiments. La ville a porté plainte.
 
L’inscription en grandes lettres noires sur la façade des bureaux de la police municipale, rue Pierre-Loti, na pas besoin de traduction : «Nique la police». Pour autant, peu probable que les tagueurs qui ont agi dans la nuit de mercredi à jeudi aient une dent toute particulière contre les agents de la ville. Car cette même nuit, les tagueurs sen sont pris à bien dautres bâtiments de la ville, sans raison ni revendication apparente.
 
De la statue de Pierre Loti rue du Docteur-Peltier, en passant par la Caisse dÉpargne avenue Charles-de-Gaulle, on pouvait encore hier matin apercevoir des traces de leurs forfaits. Les mêmes ont également tagué gratuitement des camions et des voitures. Hier matin, cétait au tour du commandement de lécole de la gendarmerie nationale, rue Toufaire, de se réveiller avec des lettres sur sa façade. «Cest du grand nimporte quoi, des gestes complètement gratuits. Ils sen sont pris à nous, comme ils sen seraient pris à dautres. Que je sache, personne ne nous veut du mal, nous navons pas arrêté de grands délinquants ces derniers temps. Si encore cétait de lart», commente le chef de la police municipale, qui en a vu dautres. Hier, la ville a porté plainte pour dégradations volontaires de biens publics.
 
 
Un coût pour la municipalité
 
Qui se cache derrière la bande des tagueurs ? Des gamins désœuvrés ou un groupuscule organisé ? Au commissariat de police, qui enregistre depuis quelques mois une forte recrudescence de délits commis par des mineurs, les enquêteurs pencheraient plutôt vers la première solution et seraient sur la piste de plusieurs jeunes. Déjà des contrôles didentité ont été effectués. En outre, les auteurs des tags sauvages pourraient être confondus dans les prochains jours par la caméra dun distributeur automatique. Pour lheure il faut nettoyer les dégâts. Et cest là que laffaire se corse souvent. Hier, les services de la ville ont tenté deffacer une partie de linscription qui avait recouvert entièrement le panneau de la police municipale. Véritable coût pour les villes qui ont lobligation de prendre en charge le nettoyage des graffitis sur le domaine public, la dégradation volontaire dun bien peut aussi coûter très cher à ses auteurs : de 3750 à 7500 euros damende, et une peine de travaux dintérêt général.  
 
Leur presse (Agnès Lanoëlle, Sud-Ouest), 21 août 2010.

Nanterre : un inconnu brûle une voiture dans l'enceinte du commissariat

MetroFrance

Alors que le plan Vigipirate est en vigueur, un homme a pu pénétrer dans les locaux du commissariat de Nanterre et incendier un véhicule, apparemment saisi dans le cadre d'un trafic de drogue.

Samedi matin aux aurores, sans être repéré par le personnel, un homme s'est introduit dans l'enceinte du commissariat de Nanterre où il a mis le feu à une voiture avant de prendre la fuite, tandis que l'incendie se propageait à deux véhicules de police.
"Nous n'avons vu l'homme que lorsqu'il partait" a témoigné une source policière, précisant que l'individu en question pourrait être impliqué dans une affaire de drogue, le véhicule incendié ayant fait l'objet d'une saisie dans le cadre d'une enquête pour suspicion de trafic de cannabis.
Cinq jours après la tentative d'intrusion dans la cour de l'Elysée, une enquête administrative a été ouverte pour déterminer comment un inconnu a pu pénétrer dans un commissariat soumis au plan Vigipirate sans attirer l'attention de qui que ce soit (lire "Un intrus dans l'Elysée").

dimanche 22 août 2010

Solidarité avec les compagnons séquestrés par l'Etat chilien





Sur ce blog sont recensés textes et infos sur le Caso Bombas, et les arrestations de 14 compagnons chiliens accusés d' "association illégale terroriste".

http://libertadalos14a.blogspot.com/

Italie : tentatives d’évasions collectives dans les centres de rétention d’Elmas et Trapani

Elmas [Cagliari] : « Huit de la centaine de nord africains hébergés actuellement dans le centre de premier accueil ont organisé une petite révolte, s’en prenant au mobilier et endommageant les portes et les fenêtres. Une a été descellée et, pendant que les nord Africains essayaient de descendre à l’extérieur, les services de sécurité sont intervenus et les ont bloqués avant qu’ils puissent rejoindre la clôture qui délimite le CPA à l’intérieur de l’aéroport militaire de Elmas [Cagliari]. »
da ANSA

Trapani : « Vers 3 heures du matin, les 43 immigrés en situation irrégulière détenus au centre d’identification et d’expulsion (CIE) de Trapani ont tenté une évasion de masse après être descendus d’une fenêtre du 2ème étage de la structure et avoir forcé la grille. L’intervention des agents a permis de bloquer et retrouver dans les alentours la majeure partie des immigrés et seuls 15 d’entre eux restent pour le moment introuvables. Lors de la tentative d’évasion, quelques immigrés pourraient avoir été blessés, comme c’est arrivé pour l’un d’entre eux qui a eu la jambe cassée en se lançant de la fenêtre du centre. L’homme se trouve actuellement hospitalisé et pourrait être incarcéré parce qu’il serait retenu avec 6 autres personnes comme responsables des dommages occasionnés par la tentative d’évasion. Sur la position de ces citoyens étrangers la préfecture de Trapani est en attente de la décision du magistrat. Le 14 juillet dernier, une autre tentative de fugue a été bloquée par les agents en service dans le CIE et en était résulté un affrontement qui s’est conclu par l’arrestation de 4 immigrés. Peu de jours avant le ministère de l’intérieur avait annoncé que le centre de rétention “Serraino Vulpitta” serait fermé avant la fin 2010 et remplacé par une nouvelle structure actuellement en construction aux portes de Trapani. Le centre de Trapani (un vieux bâtiment de 2 étages qui un temps abritait un centre pour personnes âgées et qui a une capacité maximale de 43 "retenus") avait été noté avec celui de Lamezia Terme comme le pire du rapport fait par l’organisation humanitaire "Médecins sans frontières". Alessandra Tramontano, coordinatrice médicale de Msf en Italie, en février dernier affirmait que "parmi les CIE, Trapani et Lamezia Terme devrait être fermés immédiatement parce qu’ils sont totalement inadéquats pour garder des personnes dans des conditions vivables »

Traduit de l’italien de macerie @ Agosto 19, 2010

"Faut niker het systeem" : le Palais de Justice de Bruxelles taggé

La police de la zone de Bruxelles-Ixelles a interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi l’auteur présumé d’un tag sur une façade du Palais de Justice de Bruxelles, place Poelaert, a indiqué vendredi le parquet de Bruxelles. Le suspect a été relaxé après audition mais devra payer la facture de nettoyage. Sur le mur du palais, le tagueur a écrit : «Faut niker het systeem» (sic).

Vers 2h40 du matin vendredi, un témoin a signalé les faits à une patrouille qui se trouvait rue de la Régence. Alors que les agents de police recherchaient l’auteur du tag, ceux-ci ont retrouvé sur leur chemin des bonbonnes de peintures neuves et entamées. À la vue des policiers, un jeune homme de 20 ans a pris la fuite. Interpellé, il a avoué les faits, de même que deux autres tags commis rue Dieudonné Lefèvre à Laeken.

Leur presse (RTL Info), 20 août 2010.

samedi 21 août 2010

Marseille : une école maternelle vandalisée par des enfants de 6 à 14 ans

20.08.2010 Le Parisien (via pagherete)

Il n'y a pas d'âge pour commettre des actes de vandalisme. L'école maternelle Ambrosini, sur le boulevard de la Maison-Blanche, dans le quartier marseillais du Canet (14e), a été la cible d'une bande d'enfants dans la nuit de mardi à mercredi. Des salles de classes ont été inondées, des robinets ouverts, des vitres brisées, du matériel scolaire détérioré, des ordinateurs dégradés et de la peinture dispersée partout sur le sol et les murs.
En voyant l'école dans un tel état, les policiers de la Division Nord de la sécurité publique, ont eu du mal à croire que les auteurs des faits étaient âgés... de 6 à 14 ans.

« Du saccage pour le plaisir de saccager»

«Je suis allée sur place, c'est une grande tristesse de voir ça: de la peinture par terre, des dessins d'enfants jetés, du savon liquide renversé... Cela m'énerve d'autant plus que la police n'a constaté aucun vol : c'est du saccage pour le plaisir de saccager», a déclaré Danièle Casanova, adjointe à la mairie en charge de l'éducation.

«Il faut tout de même relativiser: l'été a été plutôt calme puisque sur les 451 écoles que compte Marseille, seule celle-ci a été vandalisée», a ajouté l'élue. Celle-ci a «mis en alerte les services municipaux pour que l'école soit remise en état d'ici la rentrée, même s'il s'agit essentiellement de nettoyage».

Selon le journal La Provence, le préjudice pourrait toutefois s'élever à plusieurs milliers d'euros.

Huit jeunes interpellés

Selon une source proche de l'enquête, huit jeunes du quartier ont été interpellés. La Provence précise qu'ils ont été longuement entendus hier par les policiers. Les plus âgés, qui ont dix et onze ans, seront convoqués en septembre par un officier de police judiciaire. Les parents, s'ils sont solvables, pourraient être obligés de rembourser les dégâts.

La directrice de l'établissement, venue constater les dégâts, se serait même blessée en glissant sur les litres de savon liquide dispersé sur le sol (BIEN FAAAAIIIIIITTT, nananèreuuh), rapporte encore La Provence.

«A Marseille, le phénomène est récurrent à chaque rentrée, quand les enseignants ou le personnel de surveillance visitent les classes, constate le représentant d'un syndicat de police. Des enfants livrés à eux-même dans des zones sensibles viennent saccager le lieu qu'ils connaissent le mieux, leur école».

jeudi 19 août 2010

Prison ferme après la fronde anti-keufs aux Tarterêts

Les sanctions ne se seront pas fait attendre, après les incidents qui ont opposé des policiers à des jeunes, la semaine dernière à Corbeil-Essonnes. Karim, 20 ans, a été reconnu coupable d’avoir frappé un policier et de lui avoir arraché son casque.

Il écope d’un an de prison dont 7 mois ferme. Mehdi, 18 ans, est condamné à 3 mois ferme pour des injures et des doigts d’honneur à l’encontre des forces de l’ordre.

«Ils voulaient nous massacrer»

Mercredi soir, le tribunal correctionnel d’Evry a condamné ces deux hommes à la suite des violentes échauffourées ayant jeunes et forces de l’ordre jeudi dernier, dans la cité sensible des Tarterêts. Cinq fonctionnaires avaient été blessés. L’un d’eux avait eu le doigt cassé par un coup de marteau. «Ils voulaient en découdre, ils voulaient nous massacrer», a rapporté ce policier, au bord des larmes, devant le tribunal.

Après ces émeutes, deux autres jeunes, dont l’auteur présumé du coup de marteau, ont également été interpellés. Mineurs, ils étaient présentés mercredi soir au juge des enfants en vue d’une mise en examen.

De lourdes peines selon la défense

L'un des deux avocats de la défense, Me Laurent Caruso, a fait état d'un «climat anormalement tendu» et d'une «décision mi-figue mi-raisin» : «J'ai déjà vu des sanctions bien moindres sur ce type de faits».

Le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Claude Borel-Garin, a souligné qu'il ne s'attendait pas à des peines plus lourdes. «En 36 ans, c'est la deuxième fois que je vois un policier aussi meurtri par une agression», a-t-il encore commenté.

leparisien.fr

Paris : trois policiers blessés à coups de barres de fer

AFP

Trois policiers ont été blessés lundi lors d’une interpellation, à Paris (XIXe), a-t-on appris mercredi de source policière et auprès d’un syndicat de police qui a dénoncé une «lâche agression».

Dans un communiqué, Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a déclaré mercredi que, «après les policiers agressés à Corbeil-Essonnes», ce «sont les policiers de Paris intra muros» qui ont été «victimes d’agressions à coups de barre de fer».

Lundi, en fin d’après-midi, selon lui, dans le XIXe arrondissement de Paris, «une vingtaine d’individus virulents, dont deux armés de barres de fer, ont tenté d’empêcher l’interpellation d’un individu détenteur de produits stupéfiants».

Les policiers ont «reçu de multiples coups au visage et aux mains» et l’un, blessé notamment au visage, a obtenu une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours.

Ces faits ont été confirmés de source policière qui a précisé qu’un auteur présumé des coups a été interpellé depuis et placé en garde à vue.

Alliance, dans son communiqué, «dénonce une nouvelle fois avec vigueur ces lâches agressions, de plus en plus violentes, qui se multiplient jour après jour». «Les pouvoirs publics et les élus (…) doivent (en) prendre conscience pour y apporter des solutions radicales», ajoute-t-il.

Quatre jeunes hommes ont été interpellés lundi aux Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne) puis déférés mercredi matin devant la justice pour leur implication présumée dans des violences contre des policiers.

mardi 17 août 2010

Un superbe parcours

Christian Lambert, nommé préfet de Seine Saint-Denis, en avril dernier, par Nicolas Sarkozy, qui avait tenu à venir l’installer lui même, bénéficie d’un honorable pédigrée. Celui qui a été chargé de mettre au pas une banlieue jugée rebelle est, selon la formule consacrée, sorti du rang. Simple gardien de la paix, lors de son entrée dans la carrière, il a pu bénéficier de l’ascenseur sécuritaire. Jugez plutôt.
 
 
En 1979, c’est lui qui conduit le fourgon où planquent les policiers qui vont abattre Mesrine, sans la moindre sommation. Au cours des années 1980, il grimpe peu à peu dans la hiérarchie policière et participe à la traque des membres du groupe Action Directe. Devenu commissaire, en poste à la brigade antiterroriste, il sera chargé de créer la brigade d’enquête et de coordination, qui donnera naissance à la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), qui s’illustrera dans la cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, en 1981.
 
C’est en 1993 que Christian Lambert rencontre Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine (92), à l’occasion de la prise d’otages sur des enfants d’une école maternelle par Éric Schmidt, plus connu sous le titre de Human Bomb, lequel sera tué alors qu’il était endormi par des somnifères que la police avait mis dans son repas. En 2002, il prend la direction du RAID. C’est lui qui procédera à l’arrestation d’Yvan Colonna, en 2003. En 2005, il sera nommé à la direction centrale des CRS pour «gérer» la révolte née de la mort de deux adolescents dans un transformateur, à Clichy-sous-Bois. Préfet de la Seine Saint-Denis depuis le 20 avril 2010, Christian Lambert s’est rapidement appliqué à expulser les campements de Rom. C’est également sous sa haute direction que les forces de l’ordre devaient agresser les sans logis, qui campaient à belle étoile devant la cité Balzac, à La Courneuve, le 21 juillet. Belle carrière pour un ancien gardien de la paix.
 
(D’après Tout est à nous ! du 29 juillet 2010.) 
Que fait la police ? no 42, août-septembre 2010,
Bulletin d’information anti-autoritaire.

Italie : évasions à Milan, Brindisi & Gradisca pour le week-end du 15 août

Brindisi : « Une trentaine d’immigrés clandestins se sont évadés du centre de rétention de Restinco, aux portes de Brindisi, en franchissant le mur d’enceinte. Lors de leur fuite, certains se sont blessés aux jambes à cause de la hauteur du mur. En quelques heures, une vingtaine d’entre eux a été repris et ramenés au centre. La police cherche les autres. »

Gradisca : Quinze août en liberté pour un beau groupe de retenus du centre de rétention de Gradisca. Hier, une quarantaine des 130 enfermés se sont lancés contre les grilles du petit terrain de foot. Après avoir réussi à faire sauter les cadenas, près de 25 ont escaladé le mur d’enceinte pour s’évader. Quelques uns ont été repris immédiatement, d’autres ce matin, mais selon la préfecture de Gorizia, il manque encore 11 personnes. Il est difficile pour nous, dehors, d’imaginer comment ce centre après des années de révoltes, d’évasions et de répression féroce.
Écoutez ce qu’ont déclaré il y a quelques semaines des employés de Connecting People [coopérative qui cogère le centre] : le centre de Gradisca "est une prison à bas coût qui utilise une structure complètement inadaptée. (...) Depuis juillet 2009, nous avons subi 15 agressions, dans deux cas extrêmement graves, et la situation ne s’est pas améliorée depuis. Nous sommes obligés de travailler dans la terreur, dans une situation d’insécurité totale, avec les caméras de surveillance cassées et les détecteurs infra-rouges hors d’usage suite aux tentatives d’évasion à répétition. La plupart des protections en verre renforcé placées sur les caméras sont désormais en miettes, et ne sont plus remplacées ». Ca doit être un vrai désastre si même leurs collabos comme Giuseppe Scozzari, Mauro Maurino et Luigi Del Ciello commencent à se plaindre à vois haute ! Qui sait si quelqu’un ne décidera pas un jour de changer de boulot.

Milan : Hier soir, vers 1h30 du matin, une trentaine de retenus au moins de via Corelli sont montés sur le toit. Ils provenaient des trois sections, y compris la B, soit la section femmes qui avait été vidée pour être immédiatement re-remplie d’hommes à peine débarqués sur les côtes italiennes. Parmi tous ceux qui sont montés sur le toit, seuls quatre ont tenté concrètement de s’évader, et un seul a réussi à sauter le dernier mur puis à courir : les trois autres ont été repris à l’intérieur du centre. Quant à ceux qui sont restés sur le toit, ça a été un massacre : "comme lors du G8 à Gênes" disent-ils. Les flics ont descendu les gens du toit et les ont frappés à coups de matraque sur la tête et au visage. Ils se sont déchaînés contre ceux qui tombaient à terre : trois ne réussissent plus à se relever, dans le coma à force de coups. Ils sont encore à l’hôpital. Selon la Préfecture, il y a 18 mis en examen pour cette révolte.

Traduit de l’italien de macerie, Agosto 16, 2010 par pagherete tutto

Chili : grosse opération anti-"terroriste" contre le mouvement anarchiste

16 août 2010, Brèves du désordre.

Samedi matin 14 août 2010, s’est déchaînée une grosse opération des services anti-"terroristes" (GOPE, LABOCAR, Inteligencia de Carabineros) contre le mouvement anarchiste et anti-autoritaire. Cela faisaient des mois que les médias et les politiciens de droite comme de gauche battaient le rappel contre le mouvement.

Officiellement, cette longue série de perquisitions et arrestations menées par le procureur spécial Alejandro Peña (qui centralise les enquêtes sur les attaques anarchistes) visait les auteurs présumés de 23 de ces attaques incendiaires et explosives revendiquées à Santiago ces derniers mois ("Caso Bombas" comme pouvoir et médias nomment cette enquête). Lors de la conférence de presse qui a suivi, le procureur a avancé comme "preuves" déterminante d’imaginaires traces de TNT sur les mains et vêtements (ils sont forts dans les labos chiliens !) de trois des quatorze arrêtés, ce qui impliquerait six d’entre eux dans les attaques.

Les deux premières perquisitions à Santiago se sont déroulées au squat La Crota (situé Santa Isabel #380), où 6 personnes ont été arrêtées. Ce fut aussi le tour en même temps du Centre social occupé Sacco y Vanzetti (situé Santo Domingo #2423).
A la même heure ont été perquisitionnés deux appartements à Cerro La Virgen (Valparaíso), mais aussi le Centre social Jonny Cariqueo de Pudahuel (El Cobre #8793), en banlieue de Santiago.
Parmi les arrêtés, outre plusieurs compagnons anarchistes bien connus, on retrouve plusieurs ex-Lautaristas (du groupe de lutte armée post-mao Mapu Lautaro, dissous dans les années 90). Les 14 arrêtés ont été transférés pour la plupart au 33e commissariat de Ñuñoa avant d’être conduits devant la 11e Juzgado de Garantía de Santiago. Les accusations vont d’association terroriste ("Asociación ilícita terrorista") à attaques explosives ("Colocación de Artefacto explosivo").

Cette opération très démocratique (1), est un coup spectaculaire orchestré contre une partie du mouvement anarchiste à grand renforts de médias, comme on l’a déjà vu dans d’autres pays ces dernières années (Grèce, Italie, Espagne). Mais qui y-t-il d’incroyable, pourtant, que face à une multiplication d’attaques en tous genre et dans un contexte chilien de guerre sociale intense, l’Etat, cherchant des coupables, va comme d’habitude les chercher chez les parties du mouvement les plus visibles (squats et ex-de la lutte armée) et surtout les plus déterminées et cohérentes dans leurs idées ?
C’est maintenant aussi à la solidarité de briser leur isolement provisoire, et de démontrer que la lutte continue avec feu, joie et explosions... de rage.

Aucunes perquisitions ni arrestations n’arrêteront la guerre sociale !

(1). Et non pas proto-fasciste comme le proclament les pleureuses habituelles (dont ce texte repris par Jura Libertaire qui parle de "Gestapo" et "pinochettisme", tout en autocentrant la répression sur... les médias alternatifs !!).

Les arrêtés seraient :

Pablo Morales Furiman : Ex lautarista. Arrêté au squat La Crota.
Rodolfo Retamales Leiva : Ex lautarista.
Omar Hermosilla Marín
Andrea Urzúa Cid : Suspectée en 2008 d’avoir voulu faire entrer de la TNT dans la prison de haute sécurité, où se trouvaient incarcérés les ex-lautaristas Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla (en préventive, accusés du braquage de la Banco Security en 2007, où un flic a trouvé la mort).
Felipe Guerra Guajardo
Cristian Cancino Carrasco
Carlos Riveros Luttgue
Camilo Pérez Tamayo
Iván Goldenberg González : Arrêté à Valparaíso. Les flics affirment que flingue que portait Mauricio Morales (jeune anarchiste qui a sauté avec sa bombe en 2007, voir Peste noire), était à Iván.
Candelaria Cortés-Monroy Infante
Francisco Solar Domínguez
Mónica Caballero Sepúlveda

Lxs otrxs 2 compas aún no se quienes son.

vendredi 13 août 2010

Descente dans un HP

Pagherete tutto

Irlande - Des agents de sécurité privée et la police anti-émeute en renfort dans des hôpitaux psychiatriques

Belfast Telegraph 12 August 2010

Des policiers anti-émeute dans des hôpitaux psychiatriques irlandais.
La nouvelle est tombée dans un communiqué inquiétant qui révèle que des centaines d'infirmières psychiatriques ont du partir en retraite forcée à cause de l'augmentation de la violence, du stress et de diminution des effectifs.
...
Le rapport révèle également que des hôpitaux ont du faire appel à des gardiens anti-émeutes pour faire face à de violentes perturbations. Toutefois, il ne précise pas où [ni pourquoi!] ces incidents sont survenus.
Des agences de sécurité privées ont été utilisées à Ennis, à l'établissement St Ita's de Portrane, St Brendan's à Dublin et dans les l'hôpitaux de Naas.
A Tallaght, un patient âgé a été poignardé et il y a eu 51 attaques contre le personnel soignant à St Brendan's durant la première moitié de l'année.
Des gardes en tenue anti-émeutes ont été appelés pour renforcer les mesures de sécurité. A Ennis, un patient est même surveillé 24 heures sur 24.
La semaine dernière, un patient a mis le feu à une unité de l'hôpital de Tallaght, causant des brûlures et des malaises (dus à la fumée) à deux infirmières, selon Des Kavanagh, secrétaire général de PNA (Pyschiatric Nurses Association).
Entre 2008 et 2009, il y a eu une augmentation de 20% des suicides, passant de 424 à 527, ce qui met les services psychiatriques sous la pression.
Au total, 11 966 personnes ont du être placées aux urgences pour auto-mutilation. Parmi elles, 2500 s'étaient déjà auto-mutilées auparavant. 
 

Essonne : des policiers blessés dans la cité des Tarterêts

Pagherete tutto

Cinq policiers ont été blessés par des jets de pavés et des coups de marteau, jeudi soir dans le quartier sensible des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne).

D'après les premiers éléments disponibles, une patrouille de police a voulu contrôler un homme aux alentours de 22 heures. Celui-ci a alors sorti un marteau, et frappé les agents.
Il a ensuite appelé en renfort plusieurs personnes, qui ont lancé des pavés sur les policiers.

Les cinq policiers ont été transportés à l'hôpital.

L'auteur des coups de marteau et les lanceurs de pavés ont pris la fuite.

La Ciotat (Var): prétextant avoir soif, il s'évade du commissariat

Le Parisien 10.08.2010

Un jeune homme, en garde à vue lundi soir au commissariat de la Ciotat (Bouches-du-Rhône), a réussi à s'évader en profitant d'un moment d'inattention de ses gardiens.

Vers 22h30, le jeune homme de 18 ans, originaire de Brignoles (Var), avait été placé en garde à vue pour vol aggravé en attente d'une éventuelle présentation au parquet de Marseille.

Prétextant avoir très soif, il a profité d'un moment d'inattention des gardiens qui l'avaient extrait de sa cellule.
Le jeune homme a alors très rapidement pris la fuite en sautant un mur. Il n'avait toujours pas été interpellé mardi matin, a-t-on précisé de même source.

Les investigations ont été confiées à la brigade des recherches et mandats (BRM) de la sûreté départementale, une unité spécialisée dans la recherche

jeudi 12 août 2010

Policiers roués de coups: un mois ferme

Pagherete tutto (via AFP)

Perpignan - Policiers roués de coups: un mois ferme
12/08/2010

Deux jeunes hommes ont été condamnés aujourd'hui à 6 et 5 mois de prison, dont un mois ferme chacun, pour leur implication dans des violences contre des policiers, roués de coups lundi après avoir été pris à partie par des dizaines d'habitants d'une cité sensible de Perpignan.

Les deux prévenus, âgés de 21 et 25 ans, ainsi qu'une jeune femme de 25 ans, répondaient devant le tribunal correctionnel de Perpignan d'outrage, rébellion et violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique, après une intervention policière de routine qui a mal tourné lundi soir dans la cité Diaz.

La jeune femme a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis. Les deux jeunes hommes sont repartis libres du tribunal, aucun mandat de dépôt n'ayant été délivré contre eux.

lundi 9 août 2010

Mantes-la-Jolie : Noyade suspecte lors d'une course poursuite

Pagherete tutto

Mantes-la-jolie (Yvelines) - Un adolescent se noie lors d'une course poursuite avec les policiers

Le Parisien 08.08.2010

Un jeune adolescent de 15 ans issu d'une cité sensible des Mureaux (Yvelines) s'est noyé dans la Seine dans la nuit de samedi à dimanche. Les faits, survenus peu après minuit à Mantes-la-Jolie, ont eu lieu lors d’une course poursuite avec les policiers. Tout commence aux Mureaux lors d’un banal contrôle routier. Après un refus d’obtempérer, les forces de l’ordre prennent en chasse un véhicule avec trois occupants à son bord.

Les fuyards prennent la direction de la A 13 puis celle de Mantes. Mais à l’entrée de l’agglomération sur les bords de Seine, le véhicule percute un poteau. Les individus s’échappent alors à pied. L’un d’entre eux se serait jeté volontairement dans la Seine. Sans attendre, les plongeurs des pompiers sont intervenus mais le jeune de 15 ans n’était plus en vie. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles. Une conférence de presse devrait avoir lieu à la direction départementale de la sécurité publique de Viroflay (Yvelines) en fin d'après-midi ce dimanche pour faire toute la lumière sur cette affaire.

dimanche 8 août 2010

L’office municipal de tourisme de Pontorson saccagé

Ouest france 6 août 2010

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’office municipal de tourisme de Pontorson a été vandalisé. Les malfaiteurs ont saccagé le mobilier. Selon le directeur Nicolas Perrin, les cambrioleurs seraient venus chercher de l’argent. Ils repartent avec un maigre butin de 50 € (la caisse de la billetterie des spectacles) et le tampon de pèlerins servant à authentifier leur passage.
Il y a trois ans, l’office de tourisme avait déjà été victime d’une infraction. Il a tout de même ouvert ses portes ce matin.

samedi 7 août 2010

Deux tags relevés ce 6 août à Grenoble

Traverse des 400 Couverts

Quartier saintBruno

Revue de presse révolte

Pouan-les-Vallées : L'église saccagée par de mystérieux vandales

 « L'église est continuellement fermée par des grilles métalliques et des portes munies de gros verrous. Ceux qui se sont introduits là l'ont fait en toute connaissance de cause », estime M. Bracq, inquiet de voir la quiétude de ce bourg de 500 âmes offenser si gravement. « S'introduire ainsi par l'effraction d'une porte verrouillée et à deux reprises, ça suppose qu'il y a préméditation. » (L'est éclair)


Bella Ciao

L’ÉTÉ DE TOUTES LES ABJECTIONS
de HERVÉ LE CROSNIER*

Embouchant distinctement les thèses du Front national, le président Sarkozy a lié délinquance et immigration dans son discours sécuritaire du 30 juillet à Grenoble. Pour l’universitaire Hervé Le Crosnier, l’ensemble de la gauche est «complice par abstention» de la dérive en cours.

Les déclarations de Nicolas Sarkozy à Grenoble, renforcées par celles de Brice Hortefeux sur la gestion «sécuritaire» de la nationalité posent d’évidents problèmes de constitutionalité. Mais elles nous imposent de réfléchir vite. Sur au moins deux points : d’abord reprendre le fil historique qui fait que la situation actuelle pue les années trente finissantes, juste avant l’abjection totale ; puis comprendre ce qui rend possible cette dérive, et notamment chercher dans les pratiques des oppositions les attitudes qui laissent ouvertes les portes d’une telle situation. La «nationalité» est un accord conventionnel. Elle n’existe pas «naturellement». Un état colonisateur comme la France le sait bien, qui a découpé le monde par des frontières «nationales» en dehors de toute histoire commune ou de projet collectif. La France est un Etat lui-même construit par la mise sous tutelle des peuples de l’intérieur de ses frontières (bretons, basques, corses, occitans...) au nom d’un projet «national» et «républicain». Etre français est une convention qui a changé dans le temps, et qui changera encore (nous nous dirons peut-être européens dans un siècle?). Cette convention assujettit les individus à la nation dont ils sont membres. Longtemps, la conscription militaire en a été le symbole. Une fois accordée, par la naissance (droit du sol), par la filiation (droit du sang) ou par la naturalisation, les droits et les devoirs sont les mêmes pour tou(te)s. Admettre la «double peine» d’une condamnation pénale suivie d’une déchéance de nationalité revient à dénigrer le fonctionnement global de la justice : les peines prononcées ne suffiraient-elles pas, ne seraient-elles pas «justes et équilibrées», que l’autorité administrative puisse ajouter une forme d’arbitraire? Mais pire encore, il y aurait donc une antériorité à la situation conventionnelle de la nationalité ! Combien de temps, de générations sera-t-on considéré comme susceptible de se voir retirer la nationalité et placé en camp «de transit»? Ceux qui n’entendent pas les horreurs des années trente ont les oreilles bien bouchées : l’expression «quart de juif» ne leur dit donc rien? Les effets des discours de la clique au pouvoir ne peuvent se juger dans le court terme. Quand Marine Le Pen exprime sa satisfaction et y voit confirmation de ses thèses, il faut entendre le glissement collectif qui s’opère. Les racistes du pouvoir, même après condamnation judiciaire comme pour Brice Hortefeux, préparent un avenir qui n’a rien de républicain, mais tout de l’organisation clanique du monde. Le soupçon va s’installer, et au lieu de penser la nation comme un projet collectif, on va la définir comme une zone protégée, à l’image de ces condominiums pour riches hérissés de barbelés et protégés par des gardes armés qui créent des taches de léopard sur toute la planète. 

Bien évidemment, la démarche n’est pas spécifique à la France, malheureusement. De nombreux pays veulent décider arbitrairement de la nationalité. C’est «l’ivoirité» dans la Côte d’Ivoire, c’est le statut différent des juifs et des «arabes israéliens», c’est le débat sur les chicanos aux Etats-Unis, c’est la question lombarde en Italie... Le monde globalisé va remplacer les affrontements géopolitiques par des formes «internalisées» d’ethnicisation et de hiérarchisation. On aurait pu croire cette logique abandonnée depuis le Siècle des Lumières. L’exemple de l’Allemagne des années trente, pourtant un des pays les plus riches en philosophes, poètes, musiciens, penseurs... aurait pu nous éclairer sur le danger permanent de voir revenir la barbarie. Mais je n’arrive pas à me résoudre à voir la France «des droits de l’Homme», celle qui fait figure à la fois de paradis (notamment grâce à sa protection sociale) et de référence dans les capacités de révolte et de refus de l’arbitraire (la prise de la Bastille), sombrer à son tour dans la folie raciste. Avec toutes les conséquences sur la fin de «l’état de droit», annonçant la montée des nouvelles guerres «asymétriques» contre les populations les plus démunies. Les signes sont pourtant clairs, depuis l’adoption de l’«Etat d’urgence» en novembre 2005, les rafles des gamins de sans-papiers à la sortie des écoles, l’affaire de la «jungle» de Calais, et les rodomontades des ministres sur l’équipe de foot... Qu’est-ce qui rend une telle abjection possible, alors que nous savons pertinemment que chaque petite phrase ne fait que préparer la suivante, dans une spirale régressive sans fin? Voici la seconde question, plus importante encore pour l’avenir. Et surtout, voici la question qui se pose à toute personne éprise de justice, d’égalité et de fraternité. Qu’avons-nous laissé faire? Que laissons-nous faire encore? Les discours du pouvoir nous montrent nos faiblesses. En visant «Mai 68» comme source de la délinquance, des problèmes de l’école, de la relation entre parents et enfants, en accusant les citoyens épris de liberté, de débat démocratique, de générosité, ils nous disent en creux que nous avons laissé dilapider le potentiel libertaire issu de la dernière grande révolte française. En se situant sur cette crête idéologique et culturelle, ces discours évitent de poser la question des rapports de force proprement économiques qui conduisent plus de 10% de la population au chômage, qui réduisent les prestations sociales et de santé, qui marginalisent les quartiers pauvres par manque de budget de reconstruction et d’aménagement, par manque de personnes pour assurer le «service au public»... Car notre focalisation sur les changements «moraux», sur les questions «sociétales» a permis que s’installe un modèle économique de domination qui nous conduit à la situation actuelle. Délinquance, insécurité d’une part, autoritarisme et racisme de l’autre sont les deux mamelles de la société néolibérale. L’acceptation par le Parti socialiste de la globalisation néolibérale, jusqu’à voir deux de ses éminents dirigeants placés à la tête l’un du Fonds monétaire internationale (FMI) et l’autre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les deux organismes les plus significatifs du nouvel ordre économique mondial, est certainement un virage fondamental dans cette courte trajectoire historique. Mais notre abandon de la construction d’une véritable force sociale, culturelle et politique au nom du «c’est toujours mieux que rien» est tout autant coupable. Quand nous sommes conscients de l’évolution terrible du monde, et que nous voyons notre propre univers politique écartelé, incapable de se réunir sur les fondamentaux ; quand nous voyons les dirigeants des particules dont le seul espoir bureaucratique est de franchir la barre des 5% parader accrochés à leurs «vérités» comme des berniques sur leur rocher pour résister à la marée ; quand nous assistons à la débandade des organisations du mouvement social incapables de comprendre l’enjeu de la lutte contre le chômage, l’organisation des quartiers, la révolte des jeunes sans espoir... ne sommes nous pas nous-mêmes complices «par abstention» de la dérive en cours? Il n’est jamais trop tard. Mais il vaudrait mieux que nous décidions le plus tôt possible de revenir sur la scène politique, à partir des expériences des mouvements sociaux, à partir des réflexions polyphoniques des divers courants de la gauche critique et des associations sociales. Laisser encore à d’autres qui ont déjà montré l’étendue de leur incapacité à former un front suffisamment fort contre la domination autoritaire qui accompagne le néolibéralisme serait à nouveau plier devant le bulldozer raciste. La conception d’une société de loups en guerre permanente tous contre tous est le modèle majoritaire, autant des films hollywoodiens que des dirigeants de notre droite revancharde et animée par la haine. Ne la laissons pas s’installer. Reprenons la bataille culturelle et idéologique par le versant politique. Au fond, l’avenir appartient aux tenants de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais il vaudrait mieux que cela ne vienne pas après une crise humaine et morale majeure. Redresser la barre se construit dès aujourd’hui. Par vous qui avez eu le courage de lire jusqu’ici. Que chacun(e) trouve son chemin, mais surtout revienne à la discussion, à l’échange, à l’investissement sur la scène publique. Trouvons de nouvelles formes d’organisation en réseau, de consensus et de coordination, mais surtout ne restons pas tétanisés par l’arrogance des gouvernants. I Note : * Maître de conférences à l’Université de Caen, où il enseigne les technologies de l’Internet.

Paru dans "Le Courrier, quotidien suisse indépendant" http://lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=446536
 


Le Progres

Pont-d'Ain

Tentative de cambriolage au magasin Gamm vert 

Le magasin Gamm vert, situé rue Antoine-de-Saint-Exupéry, à Pont-d'Ain, a reçu la visite d’indélicats visiteurs noctambules, dans la nuit de vendredi à samedi, vers 4h 45. Les cambrioleurs n’ont pas hésité à employer les gros moyens pour tenter de subtiliser le coffre-fort du magasin, qui a gardé quelques stigmates de l’effraction. Les visiteurs ont cassé une cloison après avoir pénétré dans l’arrière du magasin, par une fenêtre, mais visiblement le déclenchement de l’alarme a dérangé les malfaiteurs. Les ordinateurs ont été jetés à terre, et le magasin était tout retourné au petit matin, obligeant la fermeture de l’enseigne, pour permettre aux employés de faire place nette après cette effraction. Les dégâts sont importants, mais rien n’a été volé.






Pagherete Tutto

Buenos Aires - Une bombe artisanale détruit en partie une banque 

culmine, 02.08.10

Une bombe artisanale a explosé ce soir en face d'un DAB d'une banque dans le quartier de Villa Urquiza, à Buenos Aires. L'explosion n'a fait aucun blessé, mais a causé de sérieux dégâts. L'explosion s'est produite à 1H45 sur la façade de la banque Santander Rio, sur l'avenue Triunvirato.
L'explosion, qui n'a fait aucune victime, a détruit la façade de la banque, les murs et un DAB.





Grèce : Hier et aujourd’hui 

Contra Info

En 1997 un grand pari national s’annonce pour la Grèce. Il s’agit des jeux Olympiques et para-olympiques d’ « Athènes 2004 ». Et, quel pari… L’état fait aussitôt appel aux dogmes du patriotisme, du bénévolat, de la sécurité. Il canalise l’argent public vers une nouvelle « grande idée ».

L’été 2002 la société regarde les scénarios d’une désarticulation de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre ». Le FBI décore le ministre M.Chrisochoidis. Les groupes anti-autoritaires armés et les militants de la gauche deviennent des cibles. Les droits civils et les libertés politiques se mettent en question. En juin 2003 le premier ministre du parti socialiste (PASOK), C.Simitis, « bluffe » à l’intérieur du pays, tandis qu’il donne « carte blanche » à Washington en co-signant avec Bush et Prodi l’accord anti-terroriste imposé par les Etats-Unis au lendemain des attaques de 11 septembre. Des millions des citoyens participent à des manifestations massives organisées en Grèce au cours de l’année 2003 (contre la guerre à l’Irak, contre le G8 à Salonique, à la faveur de la libération des prisonniers de la guerre sociale) pour dénoncer les bombardements et l’occupation militaire, aussi bien que les enlèvements et les meurtres des « suspects » dans des camps de concentration.

Nous subissons les effets du « nouvel ordre » du pouvoir : les grandes constructions à travers lesquelles les entrepreneurs font de l’argent sur le dos des ouvriers, la flambée de la dette publique, l’enrichissement sans scrupules des spéculateurs et des investisseurs, les dépenses extravagantes pour la télématique (des cameras de surveillance partout), l’application de la loi anti-terroriste, la légitimation des ‘moutons’, les gardes à vue préventives, les arrestations sans cause, les procès préjugés et les célébrations nationales. Les mass médias, les compagnies multinationales, les banques, les services sécrètes, les colosses économiques persécutent inexorablement les libertés civiques. Notre haine grandit et s’exprime par des actions multiformes.

En 2004 le « Zeppelin » décore le ciel d’Athènes ; il nous entend et nous surveille. Les téléphones mobiles sont mis à l’écoute comme jamais. Des pubs pro-police foisonnent à la télé. Les flics organisent leur armée anti-terroriste selon les standards internationaux, tandis qu’ils collaborent avec les services sécrètes des Etats-Unis, du Royaume Uni, d’Israël etc. En même temps ils demandent le consentement des citoyens quant à l’extermination des ennemis de l’état tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du pays. Désormais, la politique raciste fait sa propagande : l’ « Alliance pour la pureté » d’Athènes devient le slogan propagandiste de la municipalité, qu’on retrouve inscrit partout, sur les camions poubelles etc. L’état, les préfectures, les mairies éloignent les « déchets sociaux » (sans abri, immigrés, toxicodépendants) des quartiers du capital, pour qu’ils ne dérangent pas la vue des citoyens. La tolérance de ces derniers se cultive systématiquement sous la menace du chômage grandissant.

La révolte sociale n’est qu’une question de temps. En avril 2007 déjà, le tabassage violent de l’anarchiste Jannis Dimitrakis, emprisonné dans la prison de Malandrino, déclenche une révolte des prisonniers dans tout le pays. La résistance dans les prisons (de Komotini jusqu’à Alikarnassos) s’amplifie et s’étend dans les rues de plusieurs villes où des manifs sont organisées pour soutenir les révoltés dans leurs justes demandes et pour la destruction de toutes les prisons. Les abstentions massives du repas, et les grèves de la faim des détenus, comme celles en 2004 et en 2006, ainsi que la mobilisation à grande échelle qui suivra en 2008, ont toutes presque toujours les mêmes demandes et les mêmes raisons. Les conditions ignobles dans les prisons, les mauvais traitements, les humiliations, les menaces, et les tabassages quotidiens des détenus par les matons, mais aussi la solidarité entre les détenus provoquent souvent des émeutes et des révoltes dans les prisons et les maisons d’arrêt du territoire grec. De même que la grève du 2006 a commencé après la mort de trois personnes qui ont été brûlés vivants dans leurs cellules, et la grande révolte du 2007 (ainsi que beaucoup d’autres moins grandes) après un tabassage, la révolte du 2009 dans les prisons d’Eleonas à Thèbes éclate à la suite de la mort violente de la détenue Katerina Goulioni, retrouvée attachée avec des menottes et rouée de coup sur le bateau qui la transférait à Crète. Katerina a été la première à avoir dénoncé publiquement le supplice de la fouille vaginale dans les prisons et à avoir refusé de s’y soumettre.

La violence du régime, l’intolérance généralisée, l’impunité des actes arbitraires de la police, les innombrables pogroms arment la main de l’agent spécial Epaminondas Korkoneas. Avec son complice Bassilis Saraliotis il assassine à sang froid l’adolescent de 15 ans Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008 à Exarchia. Ce meurtre, en plein cœur d’un des centres de l’action anti-autoritaire en Grèce, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La colère des masses ne connaît pas d’âge ou de nationalité, et rien ne peut plus la contrôler. Elle se dirige contre les symboles du capitalisme mondial et du terrorisme étatique. La résistance politique fait face à la propagande établie, ainsi qu’à la violence du régime dans tous les coins du pays. Des centaines d’ interpellés subissent des tortures par les flics. L’asile universitaire « se casse » en plusieurs reprises. Grâce à des innombrables réseaux de contre-information le mouvement massif de solidarité s’étend tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du pays. Plusieurs syndicats soutiennent l’insurrection de décembre en appelant à la grève et à la manifestation. En même temps les mass médias, les parties politiques, l’Eglise, les entrepreneurs et les patrons des corporations syndicales déclament contre l’explosion sociale en cherchant de présenter le meurtre d’un adolescent comme le résultat d’un ricochet de balle afin d’innocenter les meurtriers de l’état. Mais les gens comprennent qu’Alexis n’est qu’un parmi nous.

Le 23 décembre 2008 Konstantina Kouneva, immigrante de Bulgarie, syndicaliste et secrétaire de l’Union des travailleurs du nettoyage, est attaquée à l’acide sulfurique par deux hommes dans le quartier de Petralona. Ses agresseurs sont les laquais de l’OIKOMET (entreprise de sous-traitance qui loue des travailleurs). Jusqu’aujourd’hui, la pseudo-Justice étatique fait tout pour protéger les agresseurs de Kouneva. L’affaire pourrit dans des dossiers confidentiels tandis qu’une certaine pensée médiatique humanitaire cherche à la récupérer. Tout cela aiguise davantage l’appétit des patrons, comme en témoigne l’exemple du propriétaire de la cafétéria Via Vai.

À Athènes le nouvel an 2009 nous nous retrouvons à l’extérieur de la prison de Koridallos pour manifester notre solidarité aux otages de l’état. Nous savons très bien que l’omniprésence policière et la répression généralisée vont s’augmenter. Suite aux événements de décembre 2008 l’état veut sauver les apparences. Il propage aussitôt le dogme de la non tolérance. Des nouveaux moyens pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité sont utilisés par les gouvernants, les escrocs de la droite. Ils cèdent leur place au gouvernement le plus libéral des dernières années : le PASOK. Les électeurs chantent leur victoire. Ils ont déjà acclamé la localisation de la « cachette » à Halandri. Des gauchistes et des intellectuels « corrompus », les représentants de mass média, les patrons proches au gouvernement s’embusquent devant les extrémistes de la droite, tandis qu’ils soutiennent le lancement d’énormes quantités des produits chimiques interdites contre les manifestants, les détentions hors la loi, les attaques contre les squats et les autres lieu de mobilisation sociale, l’imposition de sommes de garantie exorbitants, ainsi que la « mise à prix » des ‘pilleurs en noir’ et l’établissement de la loi contre la cagoule, c’est-à-dire de la loi contre le recouvrement du visage. En même temps, le parlement vote pour une nouvelle réforme démocratique pour la préservation du nationalisme, celle du code de la nationalité des migrants.

Les pogroms racistes, les camps de concentration pour les étrangers, la montée du fascisme (avec des incidents qui ont lieu dans le quartier de Agios Panteleimonas) nous donnent de la rage. Les agressions des « paraétatiques », les « accidents » de travail, les assassinats des « opposants », les conditions insupportables du travail, le terrorisme des patrons visent tous ceux qui tiennent tête à l’esclavage actuel. Le 11 mars 2010 c’est le jour de la grève générale la plus réussie des dernières années. Des citoyens de tous les âges, des citoyens en colère, prennent les rues. Ils manifestent contre les mesures en vue : les réductions des salaires, la taxation et la diminution des allocations sociales. Enfin, les travailleurs chassent et huent contre les syndicalistes bureaucrates de GSEE et ADEDY.

Lampros Fountas, camarade actif depuis les mobilisations de ’95, est assassiné dans le quartier de Dafni le 10 mars 2010. Quelques jours plus tard, le 19- 20 mars 2010, la « Conspiration des Cellules du Feu » revendique les attaques à la bombe contre les bureaux de l’organisation hitlérienne « Chrisi Augi », la maison du président de la communauté greco-palestinienne, ainsi que le centre de rétention des immigrants, en les dédicant à la mémoire de Lampros Fountas. A l’occasion du supposé démantèlement du groupe de guérilla urbaine “Lutte Révolutionnaire”, l’actualité est dominée par un spectacle de terreur orchestrée par les médias de masse, qui prépare le terrain pour une série de détentions préventives et de perquisitions à domiciles de compagnons. L’état lance un appel public à la recherche d’informateurs tandis que les médias dispersent des propos diffamatoires concernant les vies des compagnons tout en essayant de discréditer le sens de leur lutte politique. Et tout cela dans le but manifeste de distraire l’attention au moment où sont passées des réformes du système d’assurance et de fiscalité, au moment où le pays est placée sous la surveillance du FMI.

La passion pour la liberté, le besoin de s’auto-organiser dans nos quartiers, la solidarité, la force et la massification des luttes sociales, les actions contre le fascisme, ainsi que contre l’esclavage salarial, constituent la base des luttes sociales. La révolte récente et la tension sociale actuelle ne doivent pas être vues comme des événements à part, ni être déqualifiés comme simplement des effets de la crise économique. Leur caractère a été forgé au cours d’une série d’actions, de manifestations, d’assemblées, de protestations, d’occupations et d’affrontements, pendant des plusieurs années : 1985, 1991, 1995, 1998, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009… La mémoire collective ne pardonne pas les assassins : le flic ayant tiré sur le dos, le 17 novembre 1985, Michalis Kaltezas, les assassinats d’Alexandros Grigoropoulos, les commissionnaires qui ont tué Nikola Tonti ou les bourreaux de Lampros Fountas. Nous ne pardonnons nul assassinat de la part de l’état.

Nous ne régressons pas

Tout continue




Madrid - Attaque contre la Sécurité Sociale et l'Inem (Agence pour l'emploi) 

Indymedia Madrid

Un autre tour de vis. Ils nous filent des coups de bâtons et nous fêtons la victoire de personnes inutiles que les médias ont transformé en héros nationaux (les footballeurs espagnols vainqueurs du mondial, ndlr). Les héros n'existent pas. La solidarité, l'appui mutuel, l'amitié existent...Avant cette maudite crise nous étions esclaves, contents de gagner le minimum pour pouvoir acquérir une nouvelle voiture et l'appartement à la mer, maintenant nous sommes des esclaves tristes parce que nous ne pouvons plus consommer comme avant. Ca revient au même, parce que l'aliénation et l'endoctrinement continuent. Des temps durs nous attendent, si nous ne mettons pas un terme à cette barbarie. Devant cette nouvelle situation de crise du capitalisme, l'unique chose qui reste à faire est de le détruire complètement, descendre dans la rue, lutter, saigner, partager nos idées, de façon à ce que tout le monde voit que nous-autres anti-autoritaires restons dans la rue pour diffuser nos idées et les mettre en pratique, sortant des locaux et des lieux occupés, retournant à la visibilité. Les raisons pour le faire ne manquent pas. Alors, sortons du ghetto, dans les rues ils nous attendent sans peur. Nous ne voulons pas que les riches payent la crise, nous voulons que les classes sociales disparaissent. Nous ne voulons pas récupérer les moyens de production, nous voulons les détruire.

Cette nuit, deux édifices de l'État, qui a imposé sa réforme du travail, ont été attaqués:

- Un bureau de l'Inem (Instituto Nacional de Empleo, ANPE),situé rue Teruel, à coup de pierres. Le message suivant est laissé: "Ni réforme du travail, Ni Etat".


- La vitrine d'un bureau de la Sécurité Sociale, situé rue Santa Juliana, a été attaqué à coup de marteaux. Le tag "ni réforme du travail, ni travail salarié: mort à l'État" est laissé sur place.

Ces actions sont faciles à réaliser (en prenant toujours ses précautions), diffusons la colère, frappons.

TIERRA SALVAJE 



jeudi 5 août 2010

Auxerre, Villiers-le-Bel, Villefontaine: les flics se font canarder

Des policiers visés par des tirs à Auxerre et Villiers-le-Bel, et Villefontaine

05.08.2010

Mardi soir à Auxerre, mercredi à Villiers-le-Bel, et jeudi matin près de Lyon. En trois jours seulement, des policiers ont été la cible de tirs d'armes à feu. A Auxerre et Villiers-le-Bel, les tireurs ont utilisé des petits calibres contre des policiers en service. A Villefontaine, c'est le domicile d'un agent de police qui a été pris pour cible.

Pour François Paillard, secrétaire du syndicat Alliance Police nationale Bourgogne et Franche-Comté, «on a franchi un pas qui, pour nous, est grave».
Le domicile d'un policier pris pour cible dans l'Isère

Jeudi matin, à l'aube, des coup de feu ont été tirés contre le domicile d'un policier, à Villefontaine, dans le Nord de l'Isère, à 30 kilomètres de Lyon, sans faire de blessés, a-t-on appris du parquet de Vienne. «Aucune piste n'est écartée, mais aucune élément ne permet de faire de lien avec les évènements récents survenus à Grenoble», a indiqué le procureur de la République à Vienne, Matthieu Bourrette, en précisant que «le fonctionnaire de police concerné ne travaille pas sur le département de l'Isère».

Auxerre : des armes «de type 22 long rifle»

Une voiture de police a été visée par un tir d' «arme à feu de petit calibre» et des projectiles dans la nuit de mardi à mercredi dans une cité sensible d'Auxerre, sans faire de blessé, et une enquête a été ouverte, relate la préfecture de l'Yonne. Selon le syndicat Alliance Police nationale, le véhicule de police aurait été impacté deux fois, «au niveau du pare-brise et de la carrosserie», par une arme «de type 22 long rifle».

Les policiers en tenue, qui patrouillaient vers 2 heures du matin dans le quartier sensible de Sainte-Geneviève, à Auxerre, ont «entendu une déflagration» et «leur pare-brise a été étoilé», a précisé la préfecture. En outre, les fonctionnaires, une fois sortis de leur véhicule et après avoir reçu les renforts de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), ont essuyé «des projectiles» et «entendu des déflagrations», selon la préfecture. Cela correspondrait à des «tirs de plombs», selon Frédéric Paillard.

Ces incidents interviennent après qu'un jeune homme, «connu des services de police», ait échappé à un contrôle et se soit réfugié dans son quartier de Sainte-Geneviève plus tôt dans la journée, ont indiqué la préfecture et le syndicat. Un groupe d'une dizaine de personnes, «encagoulées et armées de bâtons et de pierres», a alors «empêché l'intervention de la police», selon Alliance Police nationale. Le jeune homme a finalement été interpellé. Une enquête est en cours, et deux personne ont été arrêtées pour outrages sur des policiers, a indiqué la préfecture.

Une quinzaine d'individus armés à Villiers-le-Bel

Des policiers, qui contrôlaient un véhicule, ont essuyé mercredi soir des tirs par arme à feu à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) sans qu'il y ait de blessés. «Vers 23h40, une équipe des UTEC (Unité territoriale de quartier) contrôlait un véhicule place du Bois Joli à Villiers-le-Bel lorsqu'une quinzaine d'individus se sont présentés. Ils étaient armés», a expliqué Audrey Vagner, du syndicat Alliance Val-d'Oise. «Il y a eu des tirs à deux reprises sur les policiers qui ont riposté par un tir de flashball. Il n'y a pas eu de blessé ni d'un côté, ni de l'autre», a-t-elle précisé.

«Les douilles retrouvées sur place permettent de dire qu'ils étaient armés de 12 mm» (calibre de carabine de jardin, ndlr), a ajouté Mme Vagner. La préfecture du Val d'Oise n'a pas souhaité faire de commentaire, «une enquête est en cours». La sûreté départementale a été chargée de enquête.

Alliance Police Nationale «en appelle à toute la classe politique»

«Grenoble, Auxerre et maintenant Villiers-le-Bel (...). Ces tirs sont perpétrés par des criminels prêts à tuer pour empêcher l'interpellation d'un malfaiteur !», a dénoncé Alliance Police Nationale. «Il est urgent que la Justice se fasse entendre et tape du poing sur la table en sanctionnant lourdement, avec la plus extrême des fermetés, en réponse à cet emballement criminel intolérable», déclare le syndicat. «Face à la recrudescence de ces actes extrêmement préoccupants, Alliance Police Nationale en appelle à toute la classe politique pour qu'elle se rassemble unanimement en faveur de l'action des forces de sécurité», conclut le syndicat.

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