Dans la semaine, des individus ont tagué de nombreux bâtiments. La ville a porté plainte.
L’inscription en grandes lettres noires sur la façade des bureaux de la police municipale, rue Pierre-Loti, n’a pas besoin de traduction : «Nique la police». Pour autant, peu probable que les tagueurs qui ont agi dans la nuit de mercredi à jeudi aient une dent toute particulière contre les agents de la ville. Car cette même nuit, les tagueurs s’en sont pris à bien d’autres bâtiments de la ville, sans raison ni revendication apparente.
De la statue de Pierre Loti rue du Docteur-Peltier, en passant par la Caisse d’Épargne avenue Charles-de-Gaulle, on pouvait encore hier matin apercevoir des traces de leurs forfaits. Les mêmes ont également tagué gratuitement des camions et des voitures. Hier matin, c’était au tour du commandement de l’école de la gendarmerie nationale, rue Toufaire, de se réveiller avec des lettres sur sa façade. «C’est du grand n’importe quoi, des gestes complètement gratuits. Ils s’en sont pris à nous, comme ils s’en seraient pris à d’autres. Que je sache, personne ne nous veut du mal, nous n’avons pas arrêté de grands délinquants ces derniers temps. Si encore c’était de l’art», commente le chef de la police municipale, qui en a vu d’autres. Hier, la ville a porté plainte pour dégradations volontaires de biens publics.
Un coût pour la municipalité
Qui se cache derrière la bande des tagueurs ? Des gamins désœuvrés ou un groupuscule organisé ? Au commissariat de police, qui enregistre depuis quelques mois une forte recrudescence de délits commis par des mineurs, les enquêteurs pencheraient plutôt vers la première solution et seraient sur la piste de plusieurs jeunes. Déjà des contrôles d’identité ont été effectués. En outre, les auteurs des tags sauvages pourraient être confondus dans les prochains jours par la caméra d’un distributeur automatique. Pour l’heure il faut nettoyer les dégâts. Et c’est là que l’affaire se corse souvent. Hier, les services de la ville ont tenté d’effacer une partie de l’inscription qui avait recouvert entièrement le panneau de la police municipale. Véritable coût pour les villes qui ont l’obligation de prendre en charge le nettoyage des graffitis sur le domaine public, la dégradation volontaire d’un bien peut aussi coûter très cher à ses auteurs : de 3750 à 7500 euros d’amende, et une peine de travaux d’intérêt général.
Leur presse (Agnès Lanoëlle, Sud-Ouest), 21 août 2010.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire