samedi 7 août 2010

Revue de presse révolte

Pouan-les-Vallées : L'église saccagée par de mystérieux vandales

 « L'église est continuellement fermée par des grilles métalliques et des portes munies de gros verrous. Ceux qui se sont introduits là l'ont fait en toute connaissance de cause », estime M. Bracq, inquiet de voir la quiétude de ce bourg de 500 âmes offenser si gravement. « S'introduire ainsi par l'effraction d'une porte verrouillée et à deux reprises, ça suppose qu'il y a préméditation. » (L'est éclair)


Bella Ciao

L’ÉTÉ DE TOUTES LES ABJECTIONS
de HERVÉ LE CROSNIER*

Embouchant distinctement les thèses du Front national, le président Sarkozy a lié délinquance et immigration dans son discours sécuritaire du 30 juillet à Grenoble. Pour l’universitaire Hervé Le Crosnier, l’ensemble de la gauche est «complice par abstention» de la dérive en cours.

Les déclarations de Nicolas Sarkozy à Grenoble, renforcées par celles de Brice Hortefeux sur la gestion «sécuritaire» de la nationalité posent d’évidents problèmes de constitutionalité. Mais elles nous imposent de réfléchir vite. Sur au moins deux points : d’abord reprendre le fil historique qui fait que la situation actuelle pue les années trente finissantes, juste avant l’abjection totale ; puis comprendre ce qui rend possible cette dérive, et notamment chercher dans les pratiques des oppositions les attitudes qui laissent ouvertes les portes d’une telle situation. La «nationalité» est un accord conventionnel. Elle n’existe pas «naturellement». Un état colonisateur comme la France le sait bien, qui a découpé le monde par des frontières «nationales» en dehors de toute histoire commune ou de projet collectif. La France est un Etat lui-même construit par la mise sous tutelle des peuples de l’intérieur de ses frontières (bretons, basques, corses, occitans...) au nom d’un projet «national» et «républicain». Etre français est une convention qui a changé dans le temps, et qui changera encore (nous nous dirons peut-être européens dans un siècle?). Cette convention assujettit les individus à la nation dont ils sont membres. Longtemps, la conscription militaire en a été le symbole. Une fois accordée, par la naissance (droit du sol), par la filiation (droit du sang) ou par la naturalisation, les droits et les devoirs sont les mêmes pour tou(te)s. Admettre la «double peine» d’une condamnation pénale suivie d’une déchéance de nationalité revient à dénigrer le fonctionnement global de la justice : les peines prononcées ne suffiraient-elles pas, ne seraient-elles pas «justes et équilibrées», que l’autorité administrative puisse ajouter une forme d’arbitraire? Mais pire encore, il y aurait donc une antériorité à la situation conventionnelle de la nationalité ! Combien de temps, de générations sera-t-on considéré comme susceptible de se voir retirer la nationalité et placé en camp «de transit»? Ceux qui n’entendent pas les horreurs des années trente ont les oreilles bien bouchées : l’expression «quart de juif» ne leur dit donc rien? Les effets des discours de la clique au pouvoir ne peuvent se juger dans le court terme. Quand Marine Le Pen exprime sa satisfaction et y voit confirmation de ses thèses, il faut entendre le glissement collectif qui s’opère. Les racistes du pouvoir, même après condamnation judiciaire comme pour Brice Hortefeux, préparent un avenir qui n’a rien de républicain, mais tout de l’organisation clanique du monde. Le soupçon va s’installer, et au lieu de penser la nation comme un projet collectif, on va la définir comme une zone protégée, à l’image de ces condominiums pour riches hérissés de barbelés et protégés par des gardes armés qui créent des taches de léopard sur toute la planète. 

Bien évidemment, la démarche n’est pas spécifique à la France, malheureusement. De nombreux pays veulent décider arbitrairement de la nationalité. C’est «l’ivoirité» dans la Côte d’Ivoire, c’est le statut différent des juifs et des «arabes israéliens», c’est le débat sur les chicanos aux Etats-Unis, c’est la question lombarde en Italie... Le monde globalisé va remplacer les affrontements géopolitiques par des formes «internalisées» d’ethnicisation et de hiérarchisation. On aurait pu croire cette logique abandonnée depuis le Siècle des Lumières. L’exemple de l’Allemagne des années trente, pourtant un des pays les plus riches en philosophes, poètes, musiciens, penseurs... aurait pu nous éclairer sur le danger permanent de voir revenir la barbarie. Mais je n’arrive pas à me résoudre à voir la France «des droits de l’Homme», celle qui fait figure à la fois de paradis (notamment grâce à sa protection sociale) et de référence dans les capacités de révolte et de refus de l’arbitraire (la prise de la Bastille), sombrer à son tour dans la folie raciste. Avec toutes les conséquences sur la fin de «l’état de droit», annonçant la montée des nouvelles guerres «asymétriques» contre les populations les plus démunies. Les signes sont pourtant clairs, depuis l’adoption de l’«Etat d’urgence» en novembre 2005, les rafles des gamins de sans-papiers à la sortie des écoles, l’affaire de la «jungle» de Calais, et les rodomontades des ministres sur l’équipe de foot... Qu’est-ce qui rend une telle abjection possible, alors que nous savons pertinemment que chaque petite phrase ne fait que préparer la suivante, dans une spirale régressive sans fin? Voici la seconde question, plus importante encore pour l’avenir. Et surtout, voici la question qui se pose à toute personne éprise de justice, d’égalité et de fraternité. Qu’avons-nous laissé faire? Que laissons-nous faire encore? Les discours du pouvoir nous montrent nos faiblesses. En visant «Mai 68» comme source de la délinquance, des problèmes de l’école, de la relation entre parents et enfants, en accusant les citoyens épris de liberté, de débat démocratique, de générosité, ils nous disent en creux que nous avons laissé dilapider le potentiel libertaire issu de la dernière grande révolte française. En se situant sur cette crête idéologique et culturelle, ces discours évitent de poser la question des rapports de force proprement économiques qui conduisent plus de 10% de la population au chômage, qui réduisent les prestations sociales et de santé, qui marginalisent les quartiers pauvres par manque de budget de reconstruction et d’aménagement, par manque de personnes pour assurer le «service au public»... Car notre focalisation sur les changements «moraux», sur les questions «sociétales» a permis que s’installe un modèle économique de domination qui nous conduit à la situation actuelle. Délinquance, insécurité d’une part, autoritarisme et racisme de l’autre sont les deux mamelles de la société néolibérale. L’acceptation par le Parti socialiste de la globalisation néolibérale, jusqu’à voir deux de ses éminents dirigeants placés à la tête l’un du Fonds monétaire internationale (FMI) et l’autre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les deux organismes les plus significatifs du nouvel ordre économique mondial, est certainement un virage fondamental dans cette courte trajectoire historique. Mais notre abandon de la construction d’une véritable force sociale, culturelle et politique au nom du «c’est toujours mieux que rien» est tout autant coupable. Quand nous sommes conscients de l’évolution terrible du monde, et que nous voyons notre propre univers politique écartelé, incapable de se réunir sur les fondamentaux ; quand nous voyons les dirigeants des particules dont le seul espoir bureaucratique est de franchir la barre des 5% parader accrochés à leurs «vérités» comme des berniques sur leur rocher pour résister à la marée ; quand nous assistons à la débandade des organisations du mouvement social incapables de comprendre l’enjeu de la lutte contre le chômage, l’organisation des quartiers, la révolte des jeunes sans espoir... ne sommes nous pas nous-mêmes complices «par abstention» de la dérive en cours? Il n’est jamais trop tard. Mais il vaudrait mieux que nous décidions le plus tôt possible de revenir sur la scène politique, à partir des expériences des mouvements sociaux, à partir des réflexions polyphoniques des divers courants de la gauche critique et des associations sociales. Laisser encore à d’autres qui ont déjà montré l’étendue de leur incapacité à former un front suffisamment fort contre la domination autoritaire qui accompagne le néolibéralisme serait à nouveau plier devant le bulldozer raciste. La conception d’une société de loups en guerre permanente tous contre tous est le modèle majoritaire, autant des films hollywoodiens que des dirigeants de notre droite revancharde et animée par la haine. Ne la laissons pas s’installer. Reprenons la bataille culturelle et idéologique par le versant politique. Au fond, l’avenir appartient aux tenants de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais il vaudrait mieux que cela ne vienne pas après une crise humaine et morale majeure. Redresser la barre se construit dès aujourd’hui. Par vous qui avez eu le courage de lire jusqu’ici. Que chacun(e) trouve son chemin, mais surtout revienne à la discussion, à l’échange, à l’investissement sur la scène publique. Trouvons de nouvelles formes d’organisation en réseau, de consensus et de coordination, mais surtout ne restons pas tétanisés par l’arrogance des gouvernants. I Note : * Maître de conférences à l’Université de Caen, où il enseigne les technologies de l’Internet.

Paru dans "Le Courrier, quotidien suisse indépendant" http://lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=446536
 


Le Progres

Pont-d'Ain

Tentative de cambriolage au magasin Gamm vert 

Le magasin Gamm vert, situé rue Antoine-de-Saint-Exupéry, à Pont-d'Ain, a reçu la visite d’indélicats visiteurs noctambules, dans la nuit de vendredi à samedi, vers 4h 45. Les cambrioleurs n’ont pas hésité à employer les gros moyens pour tenter de subtiliser le coffre-fort du magasin, qui a gardé quelques stigmates de l’effraction. Les visiteurs ont cassé une cloison après avoir pénétré dans l’arrière du magasin, par une fenêtre, mais visiblement le déclenchement de l’alarme a dérangé les malfaiteurs. Les ordinateurs ont été jetés à terre, et le magasin était tout retourné au petit matin, obligeant la fermeture de l’enseigne, pour permettre aux employés de faire place nette après cette effraction. Les dégâts sont importants, mais rien n’a été volé.






Pagherete Tutto

Buenos Aires - Une bombe artisanale détruit en partie une banque 

culmine, 02.08.10

Une bombe artisanale a explosé ce soir en face d'un DAB d'une banque dans le quartier de Villa Urquiza, à Buenos Aires. L'explosion n'a fait aucun blessé, mais a causé de sérieux dégâts. L'explosion s'est produite à 1H45 sur la façade de la banque Santander Rio, sur l'avenue Triunvirato.
L'explosion, qui n'a fait aucune victime, a détruit la façade de la banque, les murs et un DAB.





Grèce : Hier et aujourd’hui 

Contra Info

En 1997 un grand pari national s’annonce pour la Grèce. Il s’agit des jeux Olympiques et para-olympiques d’ « Athènes 2004 ». Et, quel pari… L’état fait aussitôt appel aux dogmes du patriotisme, du bénévolat, de la sécurité. Il canalise l’argent public vers une nouvelle « grande idée ».

L’été 2002 la société regarde les scénarios d’une désarticulation de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre ». Le FBI décore le ministre M.Chrisochoidis. Les groupes anti-autoritaires armés et les militants de la gauche deviennent des cibles. Les droits civils et les libertés politiques se mettent en question. En juin 2003 le premier ministre du parti socialiste (PASOK), C.Simitis, « bluffe » à l’intérieur du pays, tandis qu’il donne « carte blanche » à Washington en co-signant avec Bush et Prodi l’accord anti-terroriste imposé par les Etats-Unis au lendemain des attaques de 11 septembre. Des millions des citoyens participent à des manifestations massives organisées en Grèce au cours de l’année 2003 (contre la guerre à l’Irak, contre le G8 à Salonique, à la faveur de la libération des prisonniers de la guerre sociale) pour dénoncer les bombardements et l’occupation militaire, aussi bien que les enlèvements et les meurtres des « suspects » dans des camps de concentration.

Nous subissons les effets du « nouvel ordre » du pouvoir : les grandes constructions à travers lesquelles les entrepreneurs font de l’argent sur le dos des ouvriers, la flambée de la dette publique, l’enrichissement sans scrupules des spéculateurs et des investisseurs, les dépenses extravagantes pour la télématique (des cameras de surveillance partout), l’application de la loi anti-terroriste, la légitimation des ‘moutons’, les gardes à vue préventives, les arrestations sans cause, les procès préjugés et les célébrations nationales. Les mass médias, les compagnies multinationales, les banques, les services sécrètes, les colosses économiques persécutent inexorablement les libertés civiques. Notre haine grandit et s’exprime par des actions multiformes.

En 2004 le « Zeppelin » décore le ciel d’Athènes ; il nous entend et nous surveille. Les téléphones mobiles sont mis à l’écoute comme jamais. Des pubs pro-police foisonnent à la télé. Les flics organisent leur armée anti-terroriste selon les standards internationaux, tandis qu’ils collaborent avec les services sécrètes des Etats-Unis, du Royaume Uni, d’Israël etc. En même temps ils demandent le consentement des citoyens quant à l’extermination des ennemis de l’état tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du pays. Désormais, la politique raciste fait sa propagande : l’ « Alliance pour la pureté » d’Athènes devient le slogan propagandiste de la municipalité, qu’on retrouve inscrit partout, sur les camions poubelles etc. L’état, les préfectures, les mairies éloignent les « déchets sociaux » (sans abri, immigrés, toxicodépendants) des quartiers du capital, pour qu’ils ne dérangent pas la vue des citoyens. La tolérance de ces derniers se cultive systématiquement sous la menace du chômage grandissant.

La révolte sociale n’est qu’une question de temps. En avril 2007 déjà, le tabassage violent de l’anarchiste Jannis Dimitrakis, emprisonné dans la prison de Malandrino, déclenche une révolte des prisonniers dans tout le pays. La résistance dans les prisons (de Komotini jusqu’à Alikarnassos) s’amplifie et s’étend dans les rues de plusieurs villes où des manifs sont organisées pour soutenir les révoltés dans leurs justes demandes et pour la destruction de toutes les prisons. Les abstentions massives du repas, et les grèves de la faim des détenus, comme celles en 2004 et en 2006, ainsi que la mobilisation à grande échelle qui suivra en 2008, ont toutes presque toujours les mêmes demandes et les mêmes raisons. Les conditions ignobles dans les prisons, les mauvais traitements, les humiliations, les menaces, et les tabassages quotidiens des détenus par les matons, mais aussi la solidarité entre les détenus provoquent souvent des émeutes et des révoltes dans les prisons et les maisons d’arrêt du territoire grec. De même que la grève du 2006 a commencé après la mort de trois personnes qui ont été brûlés vivants dans leurs cellules, et la grande révolte du 2007 (ainsi que beaucoup d’autres moins grandes) après un tabassage, la révolte du 2009 dans les prisons d’Eleonas à Thèbes éclate à la suite de la mort violente de la détenue Katerina Goulioni, retrouvée attachée avec des menottes et rouée de coup sur le bateau qui la transférait à Crète. Katerina a été la première à avoir dénoncé publiquement le supplice de la fouille vaginale dans les prisons et à avoir refusé de s’y soumettre.

La violence du régime, l’intolérance généralisée, l’impunité des actes arbitraires de la police, les innombrables pogroms arment la main de l’agent spécial Epaminondas Korkoneas. Avec son complice Bassilis Saraliotis il assassine à sang froid l’adolescent de 15 ans Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008 à Exarchia. Ce meurtre, en plein cœur d’un des centres de l’action anti-autoritaire en Grèce, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La colère des masses ne connaît pas d’âge ou de nationalité, et rien ne peut plus la contrôler. Elle se dirige contre les symboles du capitalisme mondial et du terrorisme étatique. La résistance politique fait face à la propagande établie, ainsi qu’à la violence du régime dans tous les coins du pays. Des centaines d’ interpellés subissent des tortures par les flics. L’asile universitaire « se casse » en plusieurs reprises. Grâce à des innombrables réseaux de contre-information le mouvement massif de solidarité s’étend tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du pays. Plusieurs syndicats soutiennent l’insurrection de décembre en appelant à la grève et à la manifestation. En même temps les mass médias, les parties politiques, l’Eglise, les entrepreneurs et les patrons des corporations syndicales déclament contre l’explosion sociale en cherchant de présenter le meurtre d’un adolescent comme le résultat d’un ricochet de balle afin d’innocenter les meurtriers de l’état. Mais les gens comprennent qu’Alexis n’est qu’un parmi nous.

Le 23 décembre 2008 Konstantina Kouneva, immigrante de Bulgarie, syndicaliste et secrétaire de l’Union des travailleurs du nettoyage, est attaquée à l’acide sulfurique par deux hommes dans le quartier de Petralona. Ses agresseurs sont les laquais de l’OIKOMET (entreprise de sous-traitance qui loue des travailleurs). Jusqu’aujourd’hui, la pseudo-Justice étatique fait tout pour protéger les agresseurs de Kouneva. L’affaire pourrit dans des dossiers confidentiels tandis qu’une certaine pensée médiatique humanitaire cherche à la récupérer. Tout cela aiguise davantage l’appétit des patrons, comme en témoigne l’exemple du propriétaire de la cafétéria Via Vai.

À Athènes le nouvel an 2009 nous nous retrouvons à l’extérieur de la prison de Koridallos pour manifester notre solidarité aux otages de l’état. Nous savons très bien que l’omniprésence policière et la répression généralisée vont s’augmenter. Suite aux événements de décembre 2008 l’état veut sauver les apparences. Il propage aussitôt le dogme de la non tolérance. Des nouveaux moyens pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité sont utilisés par les gouvernants, les escrocs de la droite. Ils cèdent leur place au gouvernement le plus libéral des dernières années : le PASOK. Les électeurs chantent leur victoire. Ils ont déjà acclamé la localisation de la « cachette » à Halandri. Des gauchistes et des intellectuels « corrompus », les représentants de mass média, les patrons proches au gouvernement s’embusquent devant les extrémistes de la droite, tandis qu’ils soutiennent le lancement d’énormes quantités des produits chimiques interdites contre les manifestants, les détentions hors la loi, les attaques contre les squats et les autres lieu de mobilisation sociale, l’imposition de sommes de garantie exorbitants, ainsi que la « mise à prix » des ‘pilleurs en noir’ et l’établissement de la loi contre la cagoule, c’est-à-dire de la loi contre le recouvrement du visage. En même temps, le parlement vote pour une nouvelle réforme démocratique pour la préservation du nationalisme, celle du code de la nationalité des migrants.

Les pogroms racistes, les camps de concentration pour les étrangers, la montée du fascisme (avec des incidents qui ont lieu dans le quartier de Agios Panteleimonas) nous donnent de la rage. Les agressions des « paraétatiques », les « accidents » de travail, les assassinats des « opposants », les conditions insupportables du travail, le terrorisme des patrons visent tous ceux qui tiennent tête à l’esclavage actuel. Le 11 mars 2010 c’est le jour de la grève générale la plus réussie des dernières années. Des citoyens de tous les âges, des citoyens en colère, prennent les rues. Ils manifestent contre les mesures en vue : les réductions des salaires, la taxation et la diminution des allocations sociales. Enfin, les travailleurs chassent et huent contre les syndicalistes bureaucrates de GSEE et ADEDY.

Lampros Fountas, camarade actif depuis les mobilisations de ’95, est assassiné dans le quartier de Dafni le 10 mars 2010. Quelques jours plus tard, le 19- 20 mars 2010, la « Conspiration des Cellules du Feu » revendique les attaques à la bombe contre les bureaux de l’organisation hitlérienne « Chrisi Augi », la maison du président de la communauté greco-palestinienne, ainsi que le centre de rétention des immigrants, en les dédicant à la mémoire de Lampros Fountas. A l’occasion du supposé démantèlement du groupe de guérilla urbaine “Lutte Révolutionnaire”, l’actualité est dominée par un spectacle de terreur orchestrée par les médias de masse, qui prépare le terrain pour une série de détentions préventives et de perquisitions à domiciles de compagnons. L’état lance un appel public à la recherche d’informateurs tandis que les médias dispersent des propos diffamatoires concernant les vies des compagnons tout en essayant de discréditer le sens de leur lutte politique. Et tout cela dans le but manifeste de distraire l’attention au moment où sont passées des réformes du système d’assurance et de fiscalité, au moment où le pays est placée sous la surveillance du FMI.

La passion pour la liberté, le besoin de s’auto-organiser dans nos quartiers, la solidarité, la force et la massification des luttes sociales, les actions contre le fascisme, ainsi que contre l’esclavage salarial, constituent la base des luttes sociales. La révolte récente et la tension sociale actuelle ne doivent pas être vues comme des événements à part, ni être déqualifiés comme simplement des effets de la crise économique. Leur caractère a été forgé au cours d’une série d’actions, de manifestations, d’assemblées, de protestations, d’occupations et d’affrontements, pendant des plusieurs années : 1985, 1991, 1995, 1998, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009… La mémoire collective ne pardonne pas les assassins : le flic ayant tiré sur le dos, le 17 novembre 1985, Michalis Kaltezas, les assassinats d’Alexandros Grigoropoulos, les commissionnaires qui ont tué Nikola Tonti ou les bourreaux de Lampros Fountas. Nous ne pardonnons nul assassinat de la part de l’état.

Nous ne régressons pas

Tout continue




Madrid - Attaque contre la Sécurité Sociale et l'Inem (Agence pour l'emploi) 

Indymedia Madrid

Un autre tour de vis. Ils nous filent des coups de bâtons et nous fêtons la victoire de personnes inutiles que les médias ont transformé en héros nationaux (les footballeurs espagnols vainqueurs du mondial, ndlr). Les héros n'existent pas. La solidarité, l'appui mutuel, l'amitié existent...Avant cette maudite crise nous étions esclaves, contents de gagner le minimum pour pouvoir acquérir une nouvelle voiture et l'appartement à la mer, maintenant nous sommes des esclaves tristes parce que nous ne pouvons plus consommer comme avant. Ca revient au même, parce que l'aliénation et l'endoctrinement continuent. Des temps durs nous attendent, si nous ne mettons pas un terme à cette barbarie. Devant cette nouvelle situation de crise du capitalisme, l'unique chose qui reste à faire est de le détruire complètement, descendre dans la rue, lutter, saigner, partager nos idées, de façon à ce que tout le monde voit que nous-autres anti-autoritaires restons dans la rue pour diffuser nos idées et les mettre en pratique, sortant des locaux et des lieux occupés, retournant à la visibilité. Les raisons pour le faire ne manquent pas. Alors, sortons du ghetto, dans les rues ils nous attendent sans peur. Nous ne voulons pas que les riches payent la crise, nous voulons que les classes sociales disparaissent. Nous ne voulons pas récupérer les moyens de production, nous voulons les détruire.

Cette nuit, deux édifices de l'État, qui a imposé sa réforme du travail, ont été attaqués:

- Un bureau de l'Inem (Instituto Nacional de Empleo, ANPE),situé rue Teruel, à coup de pierres. Le message suivant est laissé: "Ni réforme du travail, Ni Etat".


- La vitrine d'un bureau de la Sécurité Sociale, situé rue Santa Juliana, a été attaqué à coup de marteaux. Le tag "ni réforme du travail, ni travail salarié: mort à l'État" est laissé sur place.

Ces actions sont faciles à réaliser (en prenant toujours ses précautions), diffusons la colère, frappons.

TIERRA SALVAJE 



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