jeudi 30 septembre 2010

Un flic passe à tabac un jeune qu'il harcellait depuis plus de 4 ans : simplement suspendu

Note de combat anarchiste : Juste suspendu pour le moment. Espérons que ce keuf soit mis devant ses actes, avec ses propres méthodes, c'est à dire, un tribunal qui sera de toutes façons trop indulgent comme d'habitude quand l'accusé est un flic. Ce qu'il mérite n'est pas la prison car même pour un flic l'enfermement est à proscrire, mais une simple confrontation (en uniforme) dans une cave de la cité voisine, avec une dizaine de gamins véner armés de barres de fer. Une bonne humiliation!

Le Parisien

JUVISY - VIRY

Un policier suspendu après un passage à tabac

Un brigadier a frappé un jeune, en marge d’un contrôle routier.D’après la victime, le fonctionnaire le harcelait depuis quatre ans.

Plus qu’un dérapage, c’est une bavure caractérisée qui vaut à un policier du commissariat de Juvisy d’être suspendu de ses fonctions. Entendu en garde à vue mercredi dernier, le brigadier a reconnu avoir passé à tabac un jeune de Viry-Châtillon, qui a porté plainte.

Samedi 18 septembre, Anis Feninekh, un jeune homme de 28 ans circule au volant de sa voiture sur la N 7 à Viry-Châtillon quand une patrouille de police croise son chemin.
« Quand la voiture de police s’est approchée, je l’ai reconnu et j’ai compris ce qui allait se passer », témoigne l’autmobiliste, minerve au cou et pansement sur le nez. « Lui », c’est un brigadier du commissariat de Juvisy, avec qui Anis a des relations tendues depuis 2006. Le jeune homme, qui a déjà eu affaire à la justice, évoque un contrôle qui s’était mal passé mais pour lequel il n’avait pas déposé plainte. « Depuis, il me contrôlait sans arrêt. »

Il jette le Coran par terre

Après l’avoir fait sortir de son véhicule, l’agent de police contrôle les papiers d’Anis, en règle, puis procède à une palpation. « Avec un sourire, il m’a dit : Tu kiffes ça, en plus, mais je n’ai pas cédé à la provocation », explique Anis Feninekh. Le brigadier, âgé d’une trentaine d’années, entame alors une fouille du véhicule. Dans une pochette d’un siège, il trouve une invitation de mariage qu’il laisse tomber négligemment. Anis Feninekh la ramasse sans broncher. Le brigadier fouille alors la boîte à gants et y trouve un petit recueil de versets coraniques, qu’il jette également. « Là, je lui ai dit qu’il allait trop loin, et je suis allé ramasser mon Coran. C’est à ce moment-là qu’il m’est tombé dessus. »

Le policier envoie un coup de poing au visage d’Anis, qui tombe à la renverse. Puis il se rue sur lui, un genou sur la poitrine, l’autre sur le bras, et continue de lui assener des coups au visage, tandis qu’un collègue commence à le menotter. « Il y a juste une policière qui lui criait d’arrêter. » Sa veste blanche déchirée, maculée de sang, Anis est emmené en garde à vue pour outrage et rébellion. Sur place, on lui remet aussi une amende pour tapage. Relâché le dimanche soir, le jeune homme sera examiné par un médecin le lendemain, qui diagnostiquera une microfracture au nez, des cervicalgies et une contusion au poignet droit et prescrira huit jours d’incapacité temporaire totale.

Du côté de la police, on souligne que « l’enquête est allée très vite » et que « même si monsieur Feninekh est défavorablement connu de nos services, il a eu la même attention qu’un autre dans cette histoire ». Le jeune homme est en effet sous contrôle judiciaire pour une affaire de vol. « J’ai fait des bêtises, j’ai payé ma dette, souffle-t-il. Ça ne donne le droit à personne de me harceler et de me frapper. »

Louis Moulin pour le Parisien

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