samedi 18 septembre 2010

Intervention du patron de la police pour son fils : les syndicats réagissent modérément

LeMonde

Les syndicats de police se sont déclarés "surpris" après la révélation jeudi par Le Parisien d'une intervention du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, pour éviter en 2009 des poursuites à l'encontre de son fils de 16 ans lors d'une interpellation.

Alliance (deuxième syndicat de gardiens de la paix), par la voix de son secrétaire général, Jean-Claude Delage, a dénoncé "une opération de déstabilisation de la police nationale et du ministère de l'intérieur". "On fait sortir un procès-verbal pour déstabiliser un grand flic", a-t-il ajouté, apportant son "soutien" au DGPN "en tant qu'homme, père et policier" et affirmant que ce dernier n'est pas "homme à vouloir de passe-droit".

Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens), s'est pour sa part dit "surpris" que cette "affaire sorte maintenant" et "par la tournure qu'elle prend". Il a ajouté comprendre le "père qui va chercher son fils au commissariat" et, "à ma connaissance", le DGPN a "présenté ses excuses ainsi que son fils". Pour Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie (deuxième syndicat d'officiers), "s'il y avait eu pression cela se saurait" et "tout le monde était au courant de cette histoire". Lui aussi s'est dit "surpris qu'elle sorte deux ans après".

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, serait intervenu en 2009 pour éviter des poursuites à l'encontre de son fils de 16 ans, interpellé à Paris pour état d'ivresse et outrage à agent, affirme jeudi Le Parisien. Le quotidien publie des extraits de deux procès-verbaux et d'une note de service pour appuyer ses affirmations, et souligne que la plainte déposée par un gardien de la paix parisien pour outrage à agent n'a engendré aucune poursuite judiciaire. M. Péchenard avait expliqué lundi qu'il avait demandé à la Direction centrale du renseignement intérieur d'effectuer des vérifications techniques pour identifier l'auteur de fuites dans la presse dans l'affaire Bettencourt.

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