lundi 13 septembre 2010

Draguignan, Beauvais, Montfermeil, Paris, saintAignan...

http://juralibertaire.over-blog.com/article-draguignan-beauvais-paris-saintaignan-56994572.html

Draguignan : Ouverture du procès du gendarme qui avait tué un gitan

La cour d'assises du Var juge à partir de ce lundi un gendarme qui a tué en 2008 un gitan menotté et entravé aux chevilles qui tentait de s'évader.

L'adjudant Christophe Monchal, 43 ans, est poursuivi pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" avec la circonstance aggravante qu'il était dépositaire de l'autorité publique alors qu'il avait d'abord bénéficié d'un non-lieu, provoquant l'émoi de la famille de la victime.

Le procès se déroule dans un climat de tension entre le gouvernement et la communauté des gens du voyage, qui s'estime stigmatisée par la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.

Ce dernier a ordonné le 30 juillet le démantèlement de tous les camps illégaux de cette communauté.

Le militaire est poursuivi pour avoir tué Joseph Guerdner, un gitan de 27 ans, lors de sa garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Draguignan (Var) pour une affaire de vol.

Menotté et une cheville entravée, Joseph Guerdner a profité d'une pause cigarette pour tenter de fausser compagnie au gendarme chargé de le surveiller en sautant d'une fenêtre située au premier étage de la gendarmerie.

Le gendarme à tiré sur lui à sept reprises pour tenter de l'arrêter et trois coups de feu ont été mortels.

Une information judiciaire avait été ouverte pour "meurtre" mais, un an plus tard, les juges avaient estimé que le gendarme n'avait eu aucune intention de tuer et qu'il n'avait fait qu'appliquer le règlement l'autorisant à tirer en cas d'évasion.

Le gendarme "ne regrette rien"

La famille de Joseph Guerdner a fait appel de cette ordonnance de non-lieu et l'affaire a finalement été requalifiée et renvoyée devant la cour d'assises du Var.

Me Jean-Claude Guidecelli, l'avocat de la famille Guerdner, s'est montré pessimiste au début du procès.

"On a assisté ce matin à une véritable apologie en faveur d'un gendarme bardé de décorations et d'appréciations toutes plus laudatives les unes que les autres", a-t-il dit.

"Je vois mal comment la justice va pouvoir condamner l'un de ses collaborateurs, je suis pas confiant quant à l'épilogue de ce dossier qui me semble cousu de fil blanc."

Pour l'avocat, il ne fait aucun doute que "le passage à l'acte du gendarme a été complètement disproportionné par rapport à ce qui était reproché à Joseph Guerdner".

Christophe Monchal, qui encourt 20 ans de réclusion, a reconnu les faits devant la cour en début d'audience.

"Oui, je suis l'auteur des coups de feu mortels, c'est d'autant plus dramatique pour moi qu'en 13 ans de gendarmerie je n'avais jamais fait usage de mon arme", a-t-il dit. "Mais je ne peux pas demander pardon, je ne regrette rien, j'ai fait mon travail, Guerdner voulait s'évader, c'est pour cela que j'ai tiré."

Le procès devrait durer jusqu'à la fin de la semaine.

Leur presse (Reuters), 13 septembre 2010.




Beauvais : Un jeune renverse deux policiers municipaux

Des policiers municipaux de Beauvais ont été légèrement blessés samedi soir. «C’est l’uniforme qui était visé», estime le maire. «Les policiers ont joué aux cow-boys», rétorquent les habitants.

C’est un simple jeu de ballon qui a dérapé, samedi soir, dans le quartier des Fleurs à Beauvais. Vers 21 heures, une patrouille de la police municipale se rend rue des Iris, à la suite de plaintes de résidants du quartier. Arrivés sur les lieux, où plusieurs personnes discutent et jouent au ballon, les policiers veulent procéder à un contrôle d’identité.

Le ton monte, les insultes pleuvent et des coups partent. Un des jeunes monte dans sa voiture, une Mercedes, démarre et fonce sur les agents.

L’un, blessé à la tête et à la cheville, souffre de vertiges. L’autre, heurté par le rétroviseur de la voiture, est plus légèrement touché. Tous deux seront emmenés aux urgences. Christopher, le jeune de 21 ans qui les a renversés, se rendra de lui-même aux forces de l’ordre, quelques instants plus tard. Inconnu des services de police, il a été placé en garde à vue, déclarant avoir été pris d’un coup de folie.

«Le jeune a délibérément foncé sur l’agent, a souligné Caroline Cayeux, maire de Beauvais, lors d’une conférence de presse convoquée en urgence hier matin. Pour moi, c’est l’uniforme qui a été clairement visé et par là même, la République. Je ne peux laisser passer ces faits d’une extrême gravité.» La municipalité s’est donc constituée partie civile. Le jeune pourrait être jugé prochainement en comparution immédiate devant le tribunal de Beauvais.

Dans la rue des Iris, des débris de verre rappellent l’altercation. Au pied des immeubles, les habitants racontent volontiers leur version des faits, qui est plus nuancée que celle de la mairie. «Les policiers sont sortis comme des cow-boys, raconte Akim Habbeddine, le père de Christopher. Étonné par leur virulence, mon neveu de 16 ans les a mal regardés. Ils n’ont pas apprécié et l’ont collé contre la vitre de leur voiture. J’ai voulu intervenir pour me mettre entre les deux et ils m’ont plaqué au sol. Mon fils s’est pris un coup de matraque et c’est là qu’il a pété un câble. Il est monté dans sa voiture et a démarré. Mais il ne faut pas tout mélanger. Il y a aussi eu un problème de comportement des policiers. J’ai éduqué mon fils et ce n’est pas un délinquant.»

Dans le voisinage, le son de cloche est le même. «Le gamin a eu tort à 100%, mais les policiers aussi, déclare une habitante très remontée. Ici, ce n’est pas la jungle.» À la préfecture de l’Oise, on veut voir dans cet incident un acte isolé. «Il ne faut pas raccrocher ce qui s’est passé à des violences urbaines», prévient le directeur de cabinet du préfet de l’Oise.

Leur presse (Pauline Conradsson, Le Parisien), 13 septembre.




Montfermeil (Seine saintDenis) : une voiture de police incendiée

Vers 4 heures, dans la nuit de vendredi à samedi, une voiture de la police municipale a été retrouvée brûlée sur son parking à Montfermeil. Aucun objet incendiaire n’a été retrouvé autour du véhicule. La police privilégie cependant l’hypothèse criminelle. Mais elle exclut tout lien avec le non-lieu requis avant-hier pour les policiers, dans le cadre de la mort de Zyed et Bouna à Clichy, drame qui avait déclenché les émeutes en banlieue fin 2005.

Leur presse (Le Parisien), 12 septembre.




Un policier blessé après avoir décliné sa fonction

Un policier hors service ayant décliné sa fonction après avoir été victime d'un accident de la circulation vendredi soir, à Paris (XVIIe), a été blessé par des inconnus qui lui ont foncé dessus avec leur voiture.

L'histoire est effarante. Un policier hors service ayant décliné sa fonction après avoir été victime d'un accident de la circulation vendredi soir, à Paris (XVIIe), a été blessé par des inconnus qui lui ont foncé dessus avec leur voiture, alors qu'ils avaient initialement proposé leur aide au fonctionnaire accidenté.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ce fonctionnaire hors service a eu un accident matériel sur le boulevard périphérique à hauteur de la porte de Champerret. Le conducteur en cause s'est enfui et un autre véhicule avec à son bord quatre personnes s'est arrêté. Ces dernières ont proposé au policier de lui donner un coup de main afin de retrouver le présumé chauffard. Mais, lorsque le policier en poste à la police judiciaire de Versailles (Yvelines) a décliné sa fonction, les quatre personnes lui ont foncé dessus "délibérément" à deux reprises, selon les déclarations du fonctionnaire.

Ce dernier a été hospitalisé pour notamment une fracture à la jambe et des traumatismes. Une enquête a été confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ). Synergie (2e syndicat d'officiers de police) s'est dit "scandalisé" de ce qui "témoigne de nouveau de l'augmentation des violences" contre les policiers.

Leur presse (TF1 News), 11 septembre.






Policier hors service blessé : deux personnes en garde à vue

Un homme et une femme, samedi après-midi à Nogent-sur-Oise, sont soupçonnés d'avoir blessé un fonctionnaire de police qui avait indiqué sa fonction alors qu'il venait d'assister à un accident.

Trahis par les numéros d'immatriculation de leurs véhicules, un homme et une femme suspectés d'avoir renversé un policier hors service, après qu'il eut décliné sa fonction lors d'un accident de la circulation, vendredi soir à Paris, ont été placés en garde à vue. Tous deux ont été interpellés samedi après-midi à Nogent-sur-Oise et devaient être déférés dans la journée au parquet de Paris, selon le parisien.fr.

L'homme interpellé a reconnu avoir involontairement entraîné la chute du fonctionnaire, en poste à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles avant de prendre la fuite, vendredi vers 22h30 à hauteur de la porte de Champerret, dans le XVIIe arrondissement de Paris.

Une deuxième voiture, conduite par une amie de l'automobiliste qui a pris la fuite, s'est ensuite arrêtée pour porter secours au motard accidenté. Mais quand ce dernier a décliné son identité, la conductrice a eu peur de devoir porter la responsabilité de l'accident causé par son ami. Elle a brusquement redémarré avant de percuter accidentellement le fonctionnaire qui souffre d'une grosse entorse à la cheville, selon le parisien.fr.

Selon une première version, la conductrice a foncé "délibérément" sur le policier. "Elle a eu peur parce que c'est un policier et pas n'importe quel quidam", a commenté dimanche la source policière.

Leur presse (TF1 News), 12 septembre.





Mort d'un gitan à Saint-Aignan : possible mise en examen du gendarme auteur du tir

Le gendarme qui a tué un gitan de 22 ans le 16 juillet dernier à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) lors d'un contrôle routier pourrait être bientôt mis en examen, a déclaré à l'AP Me Jean-Claude Giudicelli, l'avocat de la famille de la victime, reçue jeudi matin par le juge d'instruction de Blois.

"Je suis étonné que celle-ci ne soit pas déjà intervenue au vu des éléments accablants du dossier", a-t-il indiqué. "Il était convoqué pourtant, comme il a changé d'affectation, il ne l'a pas reçue, on nous prend vraiment pour des imbéciles !"

Selon lui, l'autopsie de la victime qui se trouvait sur le siège avant droit et les expertises balistiques démontrent que le militaire mis en cause, âgé de 35 ans, a tiré à deux reprises "latéralement" sur le véhicule lors d'un contrôle routier. "Le gendarme n'était pas en danger, c'est de l'illégitime défense", a ajouté Me Giudicelli.

Dans un communiqué, la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) s'est étonné des "propos surprenants", tenus par l'avocat de la famille. "Au stade actuel du dossier, le militaire concerné pourrait recevoir une convocation dans les jours prochains, aucune conclusion ne peut donc être tirée par avance sur la décision à venir de l'autorité judiciaire", indique la DGGN. "Il est rappelé en outre qu'une personne mise en examen demeure présumée innocente."

La mort du jeune homme, recherché pour vol, avait suscité la colère des membres de sa communauté qui avaient ensuite vandalisé le village de Saint-Aignan, brûlant des voitures, brisant des vitrines et coupant des arbres. Quelques jours après le drame, le conducteur du véhicule, cousin de la victime, s'était rendu aux autorités, affirmant qu'il n'avait pas forcé le barrage routier des gendarmes. Il avait été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" avant d'être écroué.


Leur presse (AP), 9 septembre.

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