samedi 4 septembre 2010

Braquage du casino d'Uriage : la libération qui fait scandale

C'est jeudi prochain que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble doit statuer sur l'appel du parquet./Photo PQR, Le Dauphiné
C'est jeudi prochain que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble doit statuer sur l'appel du parquet./Photo PQR, Le Dauphiné

La décision d'un juge de la liberté et de la détention de laisser en liberté Monsif Ghabbour, 25 ans, le braqueur présumé du casino d'Uriage-les-Bains, en Isère, entraîne une nouvelle guerre police-justice. Et, depuis hier, l'affaire prend une tournure politique.

C'est dans la nuit du 15 au 16 juillet, en compagnie de Karim Boudouda, mort dans une fusillade avec la police, que le jeune homme aurait commis ce braquage. Le décès de son présumé complice avait entraîné de violents troubles urbains dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble. Des policiers avaient alors essuyé des tirs à balles réelles.

Policiers indignés


Mis en examen « pour vol à main armée et tentative d'homicides volontaires contre des policiers », il a été placé sous contrôle judiciaire et relâché jeudi. Le parquet a aussitôt interjeté appel, comme l'y incitait la ministre de la Justice. Dès jeudi soir, des syndicats de police, très vite rejoints par le ministre de l'Intérieur, ont fait savoir leur « très vive indignation ». Hier, le président de la République est lui-même monté au créneau en qualifiant cette remise en liberté de « difficilement compréhensible ».
Laurent Bedouet, secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats, rappelle que « jeter le discrédit sur une décision de justice est une infraction ». Pour Patrick Henriot, vice-président du Syndicat de la magistrature, « tout se passe comme si, à partir du moment où le ministère annonce qu'on a arrêté un deuxième homme, c'est forcément lui le coupable ». Tous les magistrats en appellent au respect « de la présomption d'innocence ».

La dépêche

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