vendredi 17 septembre 2010

Colère des famille après l'acquittement du gendarme dans le Var: "On va les tuer"

Les obsèques du jeune Gitan, en mai 2008, avaient rassemblé une foule nombreuse


Le gendarme accusé d'avoir tué un gitan qui tentait de s'enfuir de sa garde à vue le 22 mai 2008 vient d'être acquitté, rapporte Le Figaro.fr.

Le gendarme comparaissait depuis lundi devant la cour d’assises du Var.Il était accusé de "coups mortels".

Jeudi, lors de son réquisitoire devant la cour d’assises du Var, Philippe Guémas, l’avocat général, avait requis le non-lieu à l’égard du gendarme.

Pour l’avocat général, le gendarme ne pouvait "pas être pénalement condamné pour les faits qui lui sont reprochés".

Tout en ajoutant: "Il ne s’agit pas de délivrer un permis de tuer, mais de constater que le gendarme a agi conformément à ce qui lui a été enseigné. Il a agi dans le cadre légal, il n’a pas agi pour commettre une infraction pénale".

Ce vendredi matin, avant que la cour d’assises se retire pour délibérer, le gendarme Christophe Monchal a déclaré: "Je n’ai qu’un mot à vous dire: désolé".

Avant la délibération avec les jurés, le président de la cour d'assise a déclaré: "Merci aux parties pour la dignité qu'elles ont manifestée pendant les débats. Je sais que la décision qui va être rendue ne pourra pas satisfaire tout le monde".

A l'énoncé du verdict, la famille de la victime a crié sa colère. "Assassin, elle est mal faite la justice! Les gendarmes, ils ont le droit de tuer, nous aussi on va les tuer", ont lancé des proches de la victime, tandis que des femmes se jetaient sur les forces de l'ordre.

Voici des images de la sortie du procès: ambiance très tendue entre la famille de la victime et les forces de l'ordre...

(images: TF1, France2, I>télé)

La mère, Micheline Guerdner, s'est effondrée en larmes. "Le sentiment, on est vraiment de la merde", rapporte Le Figaro.fr.
Des échauffourées ont éclaté entre les proches de la victime et les forces de l'ordre à l'annonce du verdict, rapporte Le Figaro.fr

L'avocate des parties ciciles, Me Régine Ciccolini, a déclaré sur I Télé: "Les conditions légales des tirs ne sont pas réunies. C'est une grande déception pour la famille. D'autant plus qu'il n'y a pas de recours possible de la famille."

Rappel des faits:

Le 22 mai 2008, le gendarme avait tiré à sept reprises sur la victime qui tentait de s’échapper de sa garde à vue en sautant par une fenêtre.

Le jeune homme avait été touché par trois balles. Il avait été retrouvé quelques minutes plus tard, agonisant dans un jardin. Il était décédé des suites de ses blessures.

Pour sa défense, le gendarme avait affirmé qu’il avait visé les jambes pour arrêter le fuyard. Ce dernier était poursuivi pour des affaires d’enlèvement et de séquestration. Sa mort avait suscité une vive émotion dans la communauté des gens du voyage.

(Sources: Le Figaro, Le Parisien, I Télé, TF1, France 2) & LePost

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