lundi 1 novembre 2010

Les flics remettent de l'ordre! 4 villes, 4 témoignages de provocations policières

CLAP33



Lyon

Je voulais vous signaler un incident qui nous a été rapporté par notre secrétaire de syndicat. Il était sur la place Bellecour avant le début de la manif du 19 octobre avec ses collègues pompiers et des groupes de jeunes, quand ils ont assisté à une agression verbale et physique de la part d'individus qui portaient des badges CGT, vis-à-vis d'un groupe de jeunes. Les pompiers se sontinterposés et ont réussi à ceinturer les agresseurs (ce sont des pompiers et ils sont costauds!J. Tant et si bien qu'ils ont eu la surprise de voir ces individus sortir leur carte de police pour se défendre car c'était des flics de la BAC!





Chambéry.

Le 19 octobre à 18 heures avenue De Boigne, des jeunes encagoulés jettent des pierres sur un cordon de robocops (CRS ou gendarmes mobiles). Ça dure un bon moment...

Puis trois des ces jeunes, l'instant d'avant les plus hardis à jeter des pierres, remontent un brassard orange [police] sur leur manche droite, foncent sur l'un d'entre eux et l'immobilisent. Remarquable coordination car immédiatement surgissent une dizaine de robocops qui protègent le groupe. Et devant les commerçants médusés on voit trois jeunes encagoulés embarquer un de leurs potes sous la protection des robocops.



Rennes.

Le 20 octobre à 4 heures, environ soixante étudiants de l'IUT Carrières sociales ont bloqué l'entrée du dépôt de bus. 300 conducteurs attendaient. Vers 9h30, les CRS sont arrivés. Après de rapides sommations d'usage, ils ont avancé sur les barrières et les étudiants ont reculé dans le calme et se sont réfugiés vers le bâtiment, encouragés par les conducteurs voulant les protéger. Un fort mouvement de foule s'est alors produit. Les barrières dépassées, les CRS ont continué à avancer. Des CRS ont coincé et matraqué les conducteurs qui n'avaient pas réussi à s'échapper, trois ont pris des coups de matraque. Ils ont gazé tous ceux qui n'avaient pu entrer se mettre à l'abri, beaucoup plus de conducteurs que d'étudiants. Les CRS ont aussi dirigé leurs gaz sur ceux réfugiés derrière la grille d'enceinte. Après des pourparlers entre les instances présentes, et tandis que l'infirmière de la Star prodiguait les premiers soins, les étudiants ont évacué les lieux. Les conducteurs les ont encadrés protégés et applaudis pour qu'ils puissent sortir des lieux sans encombres.

Les conducteurs révoltés par les violences des CRS, se sont réunis en AG. Une grève intégrale a été votée pour la journée, à 95% des votants.



Saint-Denis.

Le 22 octobre, alors que je sortais du travail, j'ai aperçu un groupe de policiers en civil qui contrôlait des jeunes. J'ai vu le policier le plus proche de moi insulter un jeune et lui mettre une claque. J'ai demandé au policier de se calmer. Tout à coup, plusieurs policiers ont surgi derrière

mon dos et m'ont plaqué violemment contre le mur: « Qu'est-ce que t'as? T'es avec eux ? » Jeleur ai répondu que je sortais du lycée où je travaille et leur ai répété qu'ils n'avaient pas le droit de se comporter ainsi. Un des policiers m'a dit alors: « Tu fermes ta gueule », puis il m'a mis une claque pour que je me taise et a continué de m'insulter. Comme je leur ai répété que j'allai témoigner contre leur attitude, l'un des policiers m'a pris par le col et m'a dit: Il Maintenant tu dégages et tu fermes ta gueule.) J'ai retrouvé les trois jeunes contrôlés sur le quai du métro qui m'ont dit qu'ils venaient à peine d'arriver de Gennevilliers pour aller chez le coiffeur à Saint-Denis quand ils ont été violemment contrôlés par les policiers.

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